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La chronique des arts et de la curiosité — 1913

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Nr. 37 (13 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0301
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N" 37. — 1913.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6e)

13 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MA TI h

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Le Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

OTjjW^ffl^L y a dans les environs de Mont-
'VÎiwl^N pellier un vieux jardin qui date
^K^fg^Mf du xvine siècle et qui par suite
c^-Jj>iAr, des lois de séparation est destiné
à devenir un asile de fous. L'administration
avait d'abord pensé à le dépouiller de ses
statues et de ses vases et de les envoyer dans
lescollectionsdépariementales. De justes pro-
testations se sont fait entendre et les sculp-
tures demeureront dans le paysage formé de
pins et de chênes-verts avec lequel elles sont
en harmonie.

1 Mais le public réclame davantage. Il re-
grette la décision administrative qui va faire
de ce charmant domaine, connu sous le nom
de château d'O, un établissement hospitalier,
désormais interdit au public. Montpellier est
une de nos villes méridionales où il y a le
plus d'élégance et de beauté. La promenade
du Peyrou est célèbre, et elle a été décrite en
paroles enthousiastes par nos écrivains. Le
merveilleux jardin du château d'O est une
des parures de la grande ville. Va-t-on le
compromettre? va-t-on le conserver en pri-
vant le public de reposer ses yeux sur le pré-
cieux décor qu'il forme?

Un de nos confrères a émis le voeu que le
château d'O au lieu d'être transformé en un
asile soit affecté à un établissement d'ensei-
gnement et annexé à l'Ecole des Beaux-Arts.
Tous ceux qui connaissent Montpellier et le
délicieux château d'O s'associeront à ce vœu,
■qui répond à la fois h l'intérêt du public et à
l'intérêt des jeunes artistes du Midi.

------- t-»-^«-r->*j ---

NOUVELLES

*** Deux tapisseries du début du xive siè-
cle, propriété de la commune de Salins, dans
le Jura, viennent d'être acquises moyennant
la somme de 110.000 francs, pour le musée
du Louvre.

Ce sont deux œuvres de l'art flamand, un
peu éprouvées parle temps et les réparations,
mais fort belles. Elles faisaient partie d'une
série de quatorze panneaux représentant la
vie de saint Anatoile, qui fut exécutée à
Bruges, de 1502 à 1506, à la demande des cha-
noines de Salins. Ce bel ensemble demeura
intact jusqu'en 1793. Mais à ce moment-là,
douze des tapisseries servirent à emballer des
armes expédiées à la frontière et disparu-
rent, sauf une. Celle ci, trouvée longtemps
après par le collectionneur Spitzer, fut res-
taurée par ses soins et donnée au musée, des
Gobelins, où elle se trouve encore; elle repré-
sente la procession des reliques de saint
Anatoile, pendant le siège de Dôle en 1477.
Les deux panneaux acquis par le Louvre figu-
rent aussi deux pages de la légende locale:
les obsèques de saint Anatoile et l'interven-
tion de saint Anatoile faisant jaillir à nou-
veau la source tarie de Salins.

**# En 1883, l'Etat, représenté en la cir-
constance par M. Armand Fallières, ministre
de l'Instruction publique et des Beaux Arts,
concédait à la maison Braun le privilège gra-
tuit de décrocher pour les photographier les
tableaux du Louvre,à charge par elle d'aban-
donner à l'Etat tous ses clichés à l'expiration
du traité, qui devait être dénoncé en dé-
cembre 1913, bien que ne prenant fin
qu'en 1915.

Aprè-; un échange de correspondance entre
la direction du Louvre et la maison conces-
sionnaire, le traité a été dénoncé et 7 000 cli-
chés remis à l'Etat. Dans ces conditions, les
bureaux du sous-secrétariat d'Etat des
Beaux-Arts préparent le cahier des charges
d'un nouveau traité qui concernera non seu-
lement le Louvre, mais aussi les autres mu-
 
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