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La chronique des arts et de la curiosité — 1913

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Nr. 11 (15 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0092
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82 LA CHRONIQUE DES ARTS

Le ministre va ratifier la vacance du poste
de directeur de la villa Médicis à l'Institut de
France, qui présentera ensuite au choix du
ministre une liste de trois candidats.

*** On vient de placer à la façade du
ministère de l'Instruction publique, sur le
pan coupé à l'angle de la rue de Grenelle et
de la rue Bellechasse, une horloge ornée de
figures décoratives dues au sculpteur Raoul
Larche.

**# La Commission municipale du Vieux
Paris a, dans sa dernière st'ance, émis un cer-
tain nombre de vœux intéressants.

En premier lieu, elle a émis le vœu que
désormais l'administration municipale fasse
un très large usage du droit, qu'elle tient de
la loi du 13 juillet 1911, d'accepter ou de re-
fuser les plans des maisons à élever dans
Paris, en tenant compte des perspectives pa-
risiennes à respecter.

Elle a renouvelé le désir que des arrêtés pré-
fectoraux soient pris dans le plus bref délai,
en vertu de la loi du 20 avril 1910, pour fixer
autour des monuments historiques de Paris,
des périmètres dans lesquels l'affichage sera
désormais interdit.

Sur la proposition de M. Edgar Mareuse, la
Commission a émis le vœu que l'on respecte
les arbres existant clans le jardin du nouveau
lycée Victor-Duruy, qui s'installe actuelle-
ment dans la partie de l'ancien Sacré-Cœur
voisine de la rue de Babylone.

M. Charles Normand a fait adopter le vœu
que le jardin de l'ancien hôtel Biron soit
désormais ouvert au public, et M. Lenôtre le
vœu qu'aucune voie nouvelle ne soit ouverte
à travers ces jardins.

Enfin, M. Edgar Mareuse a fait adopter le
vœu que l'administration municipale ne re-
nonce pas à la servitude non allius tollendi,
établie jadis sur les immeubles pouvant être
édifiés le long du vieux cimetière d'Auteuil.

La Société Nationale des Beaux-Arts a
procédé, lundi dernier, en assemblée géné-
rale, au tirage au sort des sociétaires qui fe-
ront partie des jurys pour le prochain Salon.
Ont été élus :

Peinture — MM. Roll, Besnard, Lhermitte,
Jean Béraud, Billotte, Georges Picard, Mut-
nier, Dagnan-Bouveret, Aman-Jean, Re-
nouard, Guignard, Mentenard, La Touche,
Agache, Henry Baudot, de La Gandara, J.-J.
Rousseau, Victor Koos, Mm« Crespel, Barau,
Zakarian, de Beaumont, Auburtin, Carré,
Migonney, Raymond Woog, Mm0 Davids, de
Latenay, Raoul Ulmann. — Supplémentai-
res : MM. La Haye, Jarraud, Abel Truchet,
Jeanniot, Mm0 Lucien Simon, Damoye, Dau-
chez, M"0 Thiérat, M'»e Galtier-Boissière,
Dauphin.

Sculpture. — MM. Rodin, Aubé, Desbois,
Dampt, Lenoir, Halou, Drivier, Arnold, Rin-
gel d'Illzach, Michel Malherbes. — Supplé-
mentaires : MM. Vannier, Bartholomé, Pau-
lin, Emile Pinchon, Lagare.
- Gravure. -— MM. Waltner, Lepère, Panne-
maker, Heyman, Lunois, Béjot, Greux, De-
cisy. — Supplémentaires : MM. Paul Re-

nouard, Beurdeley, Mordant. — Adjoints pour
l'examen des gravures en couleurs : MM. Raf-
faëlli, Dagnaux, Cottet, Braquaval.

Architecture. — MM. de Baudot, Plumet,
Guillemonat, Dervaux, Gérard, Emmanuel
Chaîne, Genuys. — Supplémentaires : MM.
Polti, Collin, Tony Selmersheim, ProvensaL

Arts -décoratifs.— MM. Lhermitte, Aubert,
Dammouse, Vernier, Delaherche, Gaillard,.
Jallot, Carot, Grandhomme, Robert, Brateau,
Chadel, Clément Mère, Sorel, Tourette, Mo-
nod.

*** La souscription ouverte pour le plan
de Rome antique de M. Bigot atteint mainte-
nant le total de 37.105 fr. 50, y compris une
somme de 50 francs versée par l'Académie
des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Rouen
et 344 fr. 50 recueillis à Orbec par les jour-
naux les Echos du Calvados et le Journal
d'Orbec.

PETITES EXPOSITIONS

Exposition de divebs artistes
(Galerie Levesque)

Cinq peintres et un sculpteur ont groupé ici
quelques-unes de leurs études. M. Marcel Four-
nier dans des tons délicats et clairs, nous initie
à la douceur de certains sites malgaches et fait
vibrer la magie de la mer bleue étincelante au
delà du réseau des arbres exotiques. M. Mau-
rice Asselin extrait la beauté des choses les
plus communes ; les coins lépreux de Paris,
Montmartre ou La Villettc, lui livrent leurs
diamants ; ses ciels légers gardent des tons de-
pierre précieuse,et il donne aux eaux dos transpa-
rences profondes. Les paysages de M. Picart
Le Doux montrent un sens décoratif très développé
et, si ses figures sont un peu mièvres peut-être
sous leur apparente vigueur, on ne peut leur dénier
une grande délicatesse. Quant à M. Léon Voguet,
il a poursuivi, dans ses dessins, une déformation
systémalique du corps pour appeler et condenser
l'attention sur le geste qui Ta particulièrement
séduit ; une figure peinte — qui était au dernier
Salon d'Automne — est modelée puissamment avec
un remarquable souci de simplification, et une vue
de campagne, nuancée de tous les tons de l'au-
tomne, confesse une vision où s'unissent le style
et la réalité. On trouve encore des études de M. Lu-
dovic Rodo, et quelques jolies terres cuites de
M. Joachim Glaret.

Exposition Renoir
(Galerie Bernheim)
Ce grand et magniiique peintre est parti dos ri-
vages où triomphait Courbet, s'est arrêté quelque
jour, ainsi que le confesse Le Harem, dans l'in-
conscient souvenir de Chassériau, a côtoyé Manet,
son aîné de neuf ans, et, après avoir cheminé à
côté des maîtres de sa première inspiration, il est
allé résolument dans la voie que son génie lui in-
diquait, vers la lumière joyeuse, vers la fraîcheur
épanouie des chairs féminines que son amour re-
créa et transcrivit pour les siècles à venir. Dans
une unité absolue, que viennent affirmer ces œu-
vres qui s'échelonnent de 1867 à 1913, Renoir s'est
 
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