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La chronique des arts et de la curiosité — 1913

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Nr. 14 (5 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0116
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106

LA CHRONIQUE DES ARTS

trois étages de l'ancien séminaire seront affec-
tés à l'exposition des peintures, en nombre
trois fois plus grand que dans le musée ac-
tuel. Le rez-de-chaussée sera réservé aux
dessins, aquarelles, miniatures, estampes,
médailles, et aux petites sculptures. La sculp-
ture sera installée dans la cour centrale, l'an-
cienne chapelle et les jardins. Il est prévu
des salles de repos, de lecture et de corres-
pondance pour le public « qui y trouvera des
sièges confortables et les principales revues »,
et même un buffet dans un pavillon attenant
au musée.

**# Le comte Ducos, qui vient de mourir,
a légué au musée de la Marine le portrait de
Théodore Ducos et au musée du Louvre celui
de la comtesse Ducos, par Winterhalter.

*** L'exposition générale d'art appliqué au
Musée Galliera a fermé ses portes dimanche
dernier pour permettre d'organiser l'exposi-
tion de L'Art pour l'enfance, dont les envois
seront reçus du 2 au 16 avril, le dimanche
excepté, de 9 heures à midi et de 1 heure à
5heures. L'exposition ouvrira dans la seconde
quinzaine de mai.

**# Deux actes de vandalisme ont été cons-
tatés ces jours-ci sur des monuments de Paris :
au jardin des Tuileries, le monument de
Waldeck-Rousseau, et, au boulevard de Port-
Royal, le bas-relief du monument du docteur
Péan, ont été barbouillés de peinture grise.

**# Un certain nombre de tumuli gallo-
romains contenant des bracelets en cuivre et
des chaînettes provenant d'équipements de
soldats romains viennent d'être découverts
dans le bois de Villers-Saint-Etienne (Meur-
the-et-Moselle).

*** On se rappelle la découverte faite en
1906 à Rome d'une admirable statue antique
d'une Niobide (1) exhumée en pratiquant
des fouilles pour la construction de laRanque
Commerciale italienne. Des prétentions s'é-
taient élevées sur la possession de cettestatue.
Le terrassier qui l'avait découverte s'en pré-
tendait copropriétaire comme en étant « l'in-
venteur »; le municipe de Rome, prétendant
que la statue avait été découverte non sur le
terrain où s'élèvera la Banque Commerciale,
mais dans le sous-sol delà rue qui lui appar-
tient,en revendiquaitlapropriétè; enfin,l'Etat
la revendiquait également comme bien doma-
nial et patrimonial devant faire retour auser-
vicedesBeaux-Arts. Sur ces trois demandes, le
tribunal civil de Rome vient de rendre un
premier jugement par lequel il repousse la
demande du ministère de l'Instruction publi-
que; donc la Niobide n'entrera dans aucun
des musées de l'Etat. Mais le tribunal a admis
le municipe à faire la preuve que la statue a
été découverte sous la voie publique et non
dans le terrain appartenant à la Banque. A
cet effet, il a nommé un expert pour détermi-
ner l'emplacement où elle se trouvait exacte-

(1) En voir la reproduction dans la Gazette des
Beaux-Arts de février 1909, p. 187.

ment, et il a renvoyé à la fin de l'expertise la
décision à rendre sur la demande de l'inven-
teur.

*** Le Musée métropolitain de New-York
vient de s'enrichir d'une œuvre célèbre de
Whistler : ['Homme au domino rose, auquel
l'artiste avait donné le sous-titre : Arrange-
ment en couleur de chair et noir, et qui n'est
autre que le portrait do notre compatriote
M. Théodore Duret, l'ami et l'historiographe
de Whistler, représenté en habit de soirée,
tenant sur son bras un domino rose. Le
Musée américain l'a acquis de M. Duret lui-
même.

PETITES EXPOSITIONS

« Les Peintres et Sculpteurs di nu »
(Galerie Devambez)

Le thème était vaste. Les organisateurs l'ont
heureusement synthétisé. C'était faire suite aux
expositions du nu qui eurent lieu, dans la même
galerie, en 1910 et 1911. Près de soixante-dix ar-
tistes — peintres, sculpteurs, graveurs et litho-
graphes — sont là dont les œuvres favorisent d'inté-
ressantes comparaisons. Un fait se dégage : l'in-
fluence de M. Charles Guérin. MM. P. Baignères,
Beaubois de Montoriol, G. d'Espagnat lui même,
Renaudot, d'autres, dans certains envois, ne s'y
soustraient pas.

Ensemble fort éclectique, d'ailleurs, qui va des
nus très lissés de M. Auquetin et de M. Caro-Delvaille
aux nus décorateurs et à plat de M. Francis Jourdain
et de M. Jacques Blot, en passant parles modelé»
d'un Déziré toujours en Arcadie, les sertissures
d'un Girieud, les notations brèves d'un Hermann-
Paul, les fluorescences d'un llenner, les sympho-
nies vibratiles d'un Lévy-Dhurmer, et les grâces
mutines d'un Abel Paivre. On reverra, clans leurs
manières, M11» L.-G. Breslau, MM. Maurice Eliot,
Frieseke, P. Laprade, Manzana-Pissarro, Moris-
set, Ottmann, Paviotet Peské, Pny, Sue et Synave.

Les sculpteurs font un très digne groupement.
MM. Andreotti, J. Bernard, J.-R. Carrière, L.
Dejean, Despiau, Lamourdedieu, Landowski, Nie-
derhausen-Rodo, M™*' Poupelot, Serruys célè-
brent à souhait Eve, Psyché, Niobé, Salomé et
Leda.

Aux graveurs et lithographes, Rops, Fantin,
Whistler, Ch. Jacque groupent autour d'eux
MM. Armand Berton, Laboureur, Maurin, Stein-
len, Sunyer, J. Vebor, Villon, Willette et Zorn.
La sélection de ces 150 œuvres — sur un thème
inépuisable — suffit amplement à donner tort à
certaines municipalités américaines qui proscri-
vent de leurs musées le nu, comme haïssable.

3" Salon des Dessina humoristes
(Galerie La Boëtie)
Tout humoriste est dans un cas difficile. Il doit
faire, à la fois, œuvre d'art et œuvre de gaieté. C'est
souvent fort malaisé. Rares sont ceux qui réussis-
sent. MM. Willette, Poulbot, Léandre, Hansi sur-
tout, Forain moins, Neumont, sont à la fois artis-
tes et hilares, encore qu'à des degrés liés divers.
Mais qui nous fait vraiment rire ici ? M. Hermann-
Paul un court instant, ou bien, à l'autre pôle, et
 
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