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La chronique des arts et de la curiosité — 1913

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Nr. 19 (10 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19770#0156
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LA CHRONIQUE DES ARTS

sins, gravures, plans, tapisseries, sculptures,
etc., toute l'histoire de la décoration des jar-
dins français- depuis le Moyen âge jusqu'à
la fin du xvin0 siècle. Une salle sera con-
sacrée à Le Noire et à son œuvre; dans une
autre salle, seront réunis les documents se
rapportant aux jardins parisiens.

Le comité sera très reconnaissant aux ama-
teurs qui posséderaient des documents rela-
tifs à la décoration de nos vieux jardins fran-
çais, et qui consentiraient à les prêter pour
cette exposition, de vouloir bien en aviser la
conservation du Musée des Arts décoratifs.

*** On vient d'apposer sur la maison de la
rue de Vaugirard portant le n° 48, une plaque
commémorative rappelant que le composi-
teur Massenet est mort dans cette maison le
13 août 1913.

#*•* Le préfet des Pyrénées-Orientales vient
d'être informé que le gouvernement accordait
une subvention de 3.000 francs à la municipa-
lité de Prades pour l'aider à acquérir les cha-
piteaux de l'abbaye de Saint-Michel-de-Guxa
dont nous avons annoncé dans notre dernier
numéro l'acquisition par un Américain, M.
Barnard. Une somme de 6.000 francs est né-
cessaire pour désintéresser l'acquéreur. Pour
donner à la ville de Prades le temps de réunir
par souscription le complément du prix d'a-
chat, M. Léon B irard a avisé le préfet qu'une
nouvelle instance de classement était ouverte,
formalité qui interdit tout déplacement des
chapiteaux pendant trois mois.

**# M. Léon Bérard et la ville de Chartres
vont faire procéder aux travaux de restaura-
tion du magnifique hôtel construit par Mmc de
Maintenon et qui devint par la suite l'évôchè
de Chartres. Un habitant de la ville avait
légué 60.000 francs pour cette restauration, à
laquelle sera consacré, en outre, un crédit de
66.000 francs.

L'évêché de Chartres est un des plus beaux
édifices du commencement du dix-huitième
siècle. On sait qu'on doit en faire un musée.

*** Le 11 mai prochain sera inauguré, à
Beauvoir-en-Royans, un musée de souvenirs
locaux installé par M- Filhol, rentier à An-
nonay, aidé par M. Millier, conservateur du
musée dauphinois de Grenoble.

Ce musée a été aménagé au premier étage
de l'ancien couvent des Carmes, tout à côté
des ruines du château qui fut la résidence
des derniers dauphins du Viennois, de 1251
à 1349. On y a installé de nombreux portraits
des dauphins, des dauphines et de person-
nages célèbres de l'époque, la reproduction
d'intéressantes scènes historiques du Moyen
âge ; une belle collection d'antiquités recueil-
lies dans la région: poteries, tuiles, usten-
siles divers remontant à l'occupation romaine,
des reliquaires, des statuettes et des tableaux
primitifs, qui donnent un cachet local bien
particulier à ce musée.

L'inauguration du musée aura un double
intérêt : le produit des entrées sera en effet
affecté à des travaux de conservation des
. ruines de i'antique palais delphinal.

Sous les auspices de l'Université de
Lille, vient d'être créé à Londres un Insti-
tut français, du genre de ceux qui ont été
fondés depuis quelques années à Florence par
l'Université de Grenoble, à Saint Pétersbourg
par l'Université de Nancy et à Madrid.

*** Une intéressante découverte vient d'être
faite par M. de Cranach, grand-sénéchal de
la Wartburg, à Eisenach. C'est celle d'un
portrait inconnu de Martin Luther, par Lu-
cas Cranach le jeune, ancêtre du grand-séné-
chal. Ce portrait, peint aux environs de 1540,
montre le réformateur revêtu de son habit
de prédicateur. L'œuvre, fort bien conservée,
porte la signature de son auteur et constitue,
de l'aveu des connaisseurs, un des meilleurs
portraits de Luther.

**# Un portrait de Gœthe, dont on cher-
chait vainement la trace depuis quatre-vingts
ans, a été découvert récemment à Saint-Pé-
tersbourg et vient d'être incorporé au Musée
Gœthe à Weimar, auquel un mécène de Ham-
bourg l'a offert. Exécuté par Georges Dawe,
artiste d'origine anglaise et peintre de la Cour
de R.ussie, ce portrait avait toujours été con-
sidéré par les gœthiens de marque comme
la plus ressemblante des. effigies du maître.
Il avait été popularisé par une gravure de
Th. Wright.

**# Le Musée impérial Roumiantzoff, de
Moscou, vient de fêter le cinquantenaire de
sa fondation. A cette occasion, notre distin-
gué collaborateur, M. Louis Réau, a été élu
correspondant d'honneur de ce mutée.

PETITES EXPOSITIONS

Exposition de diveiis Artistes
(Galerie Montaigne)
C'est une bonne idée qu'a eue M. Louis Vaux-
celles d'exposer, pour l'inauguration de la galerie
Montaigne, les études des artistes qui concoururent
à la décoration du très bel ensemble qu'est le Théâtre
des Champs-Klysées. Les deux principaux panneaux
de la salle centrale sont occupés, l'un par M. Mau-
rice Denis, l'autre par M. E.-A. Bourdelle. Les car-
tons et les dessins du premier ne pourront manquer
de lui rallier, s'il en reste, les derniers adversaires
de son talent. Avec une science consommée, avec la
connaissance absolue d'un métier impeccable, il
exprime, en quelques traits de crayon rehaussés de
frottis légers au pastel, toute la vie qui peut éma-
ner des corps souples et sveltcs, on même temps
que robustes et musclés, des jolis modèles qui po-
sèrent pour lui. M. Maurice Denis aime la santé :
santé des corps épanouis comme des lleurs dans un
parterre, santé des âmes que reflètent les visages
qu'aucun trouble ne fait grimacer ou sourire.
Les gestes qu'il traduit ont de. l'ampleur et de la
souplesse; ce sont gestes naturels qui se déve-
loppent dans la joie que rien ne réfrène, sur le
rythme des musiques tour à tour langoureuses,
tristes ou allègres. Il atteint à la sérénité. En évo-
quant la vie, dans la simple joie de ce qui est vrai,.
 
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