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La chronique des arts et de la curiosité — 1914(1916)

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Nr. 14 (4 Avril 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19771#0161
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N* 14. — 1914.

BUREAUX : ioô, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (b')

4 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Départements. 12 fr. | l’Union postale).

XjB Numéro O fr. 25

15 fr.

PROPOS DU JOUR

,a situation faite à l’Institut par les
projets de voirie municipale vient
d’être l’objet d’un nouvel examen
très important. Comme nous
l’avons expliqué à nos lecteurs dans un nu-
méro précédent, la Ville de Paris se propose
de prolonger la rue de Rennes, et, pour ce
travail, il sera nécessaire de démolir certains
bâtiments appartenant à l’Institut et de les
remplacer. Il n’y a pas d’inconvénient, en
principe, à ce que l’Institut dispose de plus
de place et sa bibliothèque, en particulier,
est à l’étroit. Mais encore faut-il que, dans
cette combinaison, l’Institut ne soit pas lésé
et garde tout l’espace qui lui appartient.

Or, l’étude des projets a fait apparaître
une inégalité grave entre les projets de la
Ville et les droits consacrés à l’Institut. Le
décret de 1866, qui est toujours en vigueur,
a réservé au Palais Mazarin la propriété de
terrains dont les travaux escomptés par la
Ville risquent de réduire considérablement la
■superficie. C’est dans ces condition que l’Ins-
titut, s’étant aperçu de cette menace, a
fait entendre une protestation très nette.
Cette protestation était d’autant plus né-
cessaire que la Ville annonçait le commence-
cement des travaux et se proposait de pro-
longer dès maintenant la rue de Rennes de
telle sorte que l’Institut, non encore touché,
se serait trouvé cependant en présence du
fait accompli et aurait été gravement menacé
de subir le traitement qu’il repousse, sous
prétexte que les travaux étaient déjà engagés.

La question est venue devant le Sénat où
les droits du Palais Mazarin ont été éloquem-
ment définis. Le ministre des Beaux-Arts
a promis de défendre les intérêts de l’Institut.
Il ne faut pas que les travaux soient auto-

risés avant qu’un accord soit intervenu entre
l’Etat et la Ville. Il y a là pour l’Etat non
seulement une question administrative ; il y
a là aussi une nécessité de défendre un des
aspects de Paris les plus illustres.

NOUVELLES

*** Par arrêté du ministre de l’Instruction
publique et des Beaux-Arts en date du
30 mars 1914, pris sur la présentation du
Conseil supérieur de l’enseignement des
Beaux-Arts, M. Guadet (Paul), architecte du
Gouvernement, a été nommé professeur de
perspective à l’Ecole nationale des Beaux-
Arts, en remplacement de M. Julien, décédé.

*** La Monnaie frappe en ce moment une
médaille destinée à figurer dans la série des
médailles des congrès présidentiels qui rem-
plissent une des vitrines du musée du quai
Conti. Cette médaille, œuvre du statuaire
Lamourdedieu, commémorera le Congrès de
Versailles où M. Poincaré fut élu Président
de la République. Des exemplaires de cette
médaille seront offerts à tous les membres
du Parlement.

La Monnaie va frapper également sous peu
la médaille à l’effigie du nouveau président
de la République, qui a été commandée à
M. Léon Deschamps.

*** On sait que dans la chapelle de l’hô-
pital de la Pitié se trouvaient de très belles
boiseries anciennes. Ces boiseries, de dimen-
sions considérables, étaient d’un placement
difficile; en outre, il fallait dépenser 15.000
francs pour les réparer convenablement.
L’Assistance publique, à qui elles revenaient
après la démolition de la Pitié, avait résolu
de les vendre aux enchères. MM. Adrien Mi-
thouard et d’Andigné, conseillers munici-
paux, intervinrent, et il fut décidé que ces
boiseries anciennes seraient remises au ser-
vice de l’administration des Beaux-Arts, qui,
tout en en laissant la propriété à l’Assistance
 
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