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La chronique des arts et de la curiosité — 1914(1916)

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Nr. 20 (16 Mai 1914)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19771#0239
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N” 20. — 1914.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6«)

16 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT I. X SAMEDI MATIN

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Départements. 12 fr. [I l’Union postale). 15 fr.

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PROPOS DU JOUR

'Académie des Beaux-Arts a fait
le projet d’instituer dans la Salle
du Jeu de Paume une exposition
particulière de ses peintres et
sculpteurs. Elle n’accueillera pas seulement
les œuvres nouvelles de ses membres, mais
les exposants pourront faire figurer quelque
ouvrage ancien qui ait marqué dans leur
carrière et que le public n’ait pas revu depuis
longtemps. Nous aurons ainsi un Salon res-
treint, le Salon des membres de l’Institut. Il
ne représentera peut-être pas les tentatives
les plus nouvelles : mais il sera l’image des
disciplines ; il aura son intérêt historique. Il
sera, en tout cas, une sélection.

Cette innovation n’est, à la vérité, qu’un re-
tour à une ancienne tradition, et l’Académie,
en s’installant au Jeu de Paume, pourra évo-
quer bien des souvenirs. Mais cette tentative
est un signe des temps. Elle atteste que l’ère
des Salons innombrables est terminée : cha-
cun sent le besoin de trouver quelque chose
de plus satisfaisant et de renouveler l’insti-
tution. Il y a longtemps déjà qu’ici et ail-
leurs l’accroissement continu des Exposi-
tions annuelles auxquelles président les deux
grandes Sociétés artistiques a été signalé
comme annonçant la fin d’organisations qui
ne peuvent plus rendre les mêmes services
qu’autrefois. A un certain degré, le dévelop-
pement n’est plus une augmentation de force :
il rompt l’équilibre; il change la figure des
choses. On revient alors à la mesure. « Il
suffirait disait un,surintendant à Louis XV,
■« que le Salon se réduisit à cent tableaux ex-
quis. » Notre époque n’aspire pas à tant de
discrétion ! Mais elle ne veut pas succomber
sous la charge des 8.521 ouvrages qui rem-
plissent actuellement le Grand-Palais.

L’avenir semble donc promis aux exposi-

tions particulières. L’Académie des Beaux-
Arts donne l’exemple : elle tient à honneur
d’offrir dans un décor agréable et commode
l’œuvre des siens. Cette initiative sera cer-
tainement louée, mais elle aura des imita-
teurs, et il est utile qu’elle en ait. Le Salon
du Jeu de Paume, sans avoir une unité
absolue, sera cependant représentatif d’une
génération. Les jeunes ont aussi leur Salon.
Des groupes d’artistes dans la plénitude
de leur talent se réuniront sans doute,
comme ils ont déjà fait, comme ils font
encore chaque année. Cette diversité sera
le signe même de l’activité et de la vie. Et si,
de temps en temps, le public, les artistes et
les historiens éprouvent le besoin des com-
paraisons et des ensembles, le Salon triennal
ne sera-t-il pas facile à organiser, et ne se
formera-t-il pas de l’effort combiné de tous les
Salons particuliers séparés mais non désunis?

NOUVELLES

*** Legrand dessin dePuvis deChavannes,
La Paix (étude pour la peinture décorative
du musée d’Amiens), qui figurait à la vente
des collections de Roger Marx, a été racheté
par les héritiers pour être offert au Musée du
Luxembourg en souvenir de notre regretté
rédacteur en chef.

*** L’administration des Beaux-Arts vient
de transporter à l’ancien évêché d’Angers, où
désormais les amateurs et les touristes pour-
ront les admirer, le smerveilleuses collections
de tapisseries que possède cette ville : les
suites de T Apocalypse, de la Vie de saint Mau-
ville, de la Passion, de Saint Martin, de Saint
Jean-Baptiste, de la Vie de saint Saturnin,
de Tobie, de Samson, de l'Invention de la
Croix, de la Vie de Noire-Seigneur, etc., qui
s’étendent du xive au xvme siècle.

^ Par décret en date du 17 avril, l’église
d’Esquerdes (Pas-de-Calais), est classé parmi
les monuments historiques.
 
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