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La chronique des arts et de la curiosité — 1914(1916)

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Nr. 17 (25 Avril 1914)
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N* 17. - 1914.

BUREAUX : 106, BOULEVARD SAINT-GERMAIN (6‘)

25 Avril.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LS SAMEDI MATIN

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Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr. Il Étranger (Etats faisant partie d«j

Départements. 12 fr. || l’Union postale). 15 fr.

X.e Numéro : O fr. 2 5

PROPOS DU JOUR

'administration des Beaux-Arts a
donné il y a quelque temps des
instructions aux Musées natio-
naux pour étudier s’il serait pos-
sible d’envoyer à Versailles une partie du
mobilier réuni au Louvre depuis plusieurs
années. 11 ne s’agit pas de disperser toutes
les séries formées jadis, ni de détruire
l’œuvre, si importante pour les historiens de
l’art, qui a été heureusement poursuivie de-
puis plusieurs années. Mais le Louvre se
trouve aujourd’hui riche en mobilier ; il a
reçu de grandes collections quelques-uns des
plus beaux meubles connus ; il pourrait, sans
rien diminuer de la valeur des séries qu’il
expose, se déposséder de certaines pièces qui
ne lui sont pas indispensables.

C’est dans cet esprit que les conservateurs
du musée sont invités à faire connaître quels
sont les transferts qui seraient sans inconvé-
nient. Une mesure générale et sans nuance
aurait eu pour effet de bouleverser les collec-
tions du Louvre et de ruiner l’effort de plu-
sieurs années. En laissant les fonctionnaires
•compétents juges de ce qui était possible et
de ce qui ne l’était pas, l’Administration des
Beaux-Arts a évité de procéder à une réforme
sommaire qui risquait fort de causer encore
plus de dommage au Louvre que de profit au
musée de Versailles.

Dans les conditions où elle se présente, la
mesure qui est à l’étude pourra avoir d’excel-
lentes conséquences. Ce n’est pas d’ailleurs la
première fois qu’il en est question. A diverses
reprises déjà, il a paru qu’il y aurait un in-
térêt général à reconstituer des ensembles
dans leur cadre de décoration. Meubler les
beaux salons de Versailles avec les meubles
qui conviennent, faire revivre les splendeurs

d’autrefois, comme on y a réussi déjà en cer-
tains cas, et comme quelques-uns de nos
peintres contemporains aiment à les repré-
senter, est un projet séduisant. Les historiens,
les artistes et les amateurs seront unanimes
pour souhaiter qu’il y soit donné suite, et
que le spectacle promis à leur imagination et
à leur goût devienne bientôt dans Versailles
une heureuse réalité.

NOUVELLES

*** Le Journal officiel du 18 avril a publié,
en exécution de l’article 2 de la loi sur les
monuments historiques du 31 décembre 1913,
la liste des immeubles classés parmi les mo-
numents historiques avant la promulgation
de cette loi. L’intérêt documentaire de cette
liste serait encore plus grand si l’administra-
tion des Beaux-Arts avait pris la peine d’in-
diquer l’époque de chacun de ces monuments.

*** Le ministre de l’Instruction publique
et des Beaux-Arts, en exécution d’une con-
vention intervenue entre l’Etat et la ville
d’Avignon, vient de prendre un arrêté en
vertu duquel l’Ecole municipale d’Avignon
est érigée en Ecole nationale de musique:
M. Richaud en est nommé directeur.

*** L’ancien séminaire des Bernardins de
la rue Saint-Victor devant être transformé en
une caserne de pompiers, on a jugé à propos
de conserver son réfectoire, d’architecture
ogivale du xiv° siècle, dont les voûtes sont
soutenues par une soixantaine de piliers. On
se propose d’en faire un musée lapidaire de
la ville de Paris.

*** Une Compagnie d’assurances, proprié-
taire d’une maison située rue de Grammont,
n° 14, vient de céder au Musée Carnavalet
une curieuse devanture de pharmacie, précé-
demment installée dans cette maison. Cette
devanture, qui datait de l’Empire ou de la
Restauration, a été, à cause de son intérêt,
 
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