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Cet admirable morceau de l’art grec n’a jamais été jusqu’à présent
publié d’une manière digne de lui. Une très-médiocre lithographie en
a été seulement donnée dans le Moniteur des arts en 1846 et un bois
plus qu’insuffisant dans la Revue archéologique de 1847- La photogra-
phie insérée par le marquis de Laborde dans le tome Jer de son Athènes
aux xve, xvic et xvue siècles laisse aussi beaucoup à désirer, et d’ailleurs
elle est aujourd’hui presque effacée dans tous les exemplaires. Mais
M. Lemaître avait fait de la tête du Cabinet des médailles une fort
belle planche, qui figura au Salon de i84q, et n’a jamais été mise dans
le commerce. Nous l’avons fait reproduire par le procédé de l’hélio-
gravure, et nous sommes heureux de pouvoir l’offrir à nos souscrip-
teurs en inaugurant la Gazette archéologique.
Le nez est une restauration moderne, due au sculpteur Seurre.
Brisé dans la chute du fronton, ce nez avait été coupé carrément à l’ar-
rivée du morceau en France, en vue d’un travail analogue de restau-
rateur. François Lenormant.
DIONYSUS ET SILÈNE.
• (planche 2.)
Les deux plaques d’or, reproduites sur la planche 2, ont été rap-
portées de Syrie, où elles ont été trouvées. C’est grâce à l’obligeance
de MM. Rollin et Feuardent qu’il m’est permis de publier ces deux
curieux bijoux, qui ont été faits vraisemblablement vers la lin du se-
cond ou au commencement du troisième siècle de notre ère. On y re-
connaît, avec des réminiscences de l’ancien art, le travail des artistes
grecs de cette époque.
Sur l’une de ces plaques est représenté Silène debout, tourné à
gauche, et tenant dans ses mains un vase et un bâton de bois résineux.
Le vieux compagnon de Bacchus n’a pour tout vêtement qu’une dra-
perie aufour des reins. Des pampres et des grappes de raisin servent
d’encadrement à cette ligure. Poids : 25gr,5o.
L’autre plaque montre Dionysus jeune, sous des formes féminines,
Cet admirable morceau de l’art grec n’a jamais été jusqu’à présent
publié d’une manière digne de lui. Une très-médiocre lithographie en
a été seulement donnée dans le Moniteur des arts en 1846 et un bois
plus qu’insuffisant dans la Revue archéologique de 1847- La photogra-
phie insérée par le marquis de Laborde dans le tome Jer de son Athènes
aux xve, xvic et xvue siècles laisse aussi beaucoup à désirer, et d’ailleurs
elle est aujourd’hui presque effacée dans tous les exemplaires. Mais
M. Lemaître avait fait de la tête du Cabinet des médailles une fort
belle planche, qui figura au Salon de i84q, et n’a jamais été mise dans
le commerce. Nous l’avons fait reproduire par le procédé de l’hélio-
gravure, et nous sommes heureux de pouvoir l’offrir à nos souscrip-
teurs en inaugurant la Gazette archéologique.
Le nez est une restauration moderne, due au sculpteur Seurre.
Brisé dans la chute du fronton, ce nez avait été coupé carrément à l’ar-
rivée du morceau en France, en vue d’un travail analogue de restau-
rateur. François Lenormant.
DIONYSUS ET SILÈNE.
• (planche 2.)
Les deux plaques d’or, reproduites sur la planche 2, ont été rap-
portées de Syrie, où elles ont été trouvées. C’est grâce à l’obligeance
de MM. Rollin et Feuardent qu’il m’est permis de publier ces deux
curieux bijoux, qui ont été faits vraisemblablement vers la lin du se-
cond ou au commencement du troisième siècle de notre ère. On y re-
connaît, avec des réminiscences de l’ancien art, le travail des artistes
grecs de cette époque.
Sur l’une de ces plaques est représenté Silène debout, tourné à
gauche, et tenant dans ses mains un vase et un bâton de bois résineux.
Le vieux compagnon de Bacchus n’a pour tout vêtement qu’une dra-
perie aufour des reins. Des pampres et des grappes de raisin servent
d’encadrement à cette ligure. Poids : 25gr,5o.
L’autre plaque montre Dionysus jeune, sous des formes féminines,