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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 1.1875

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Nr. 2
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Papayannakis, Christos: L’acropole d’Athènes avant 1687
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Lenormant, François: [Text]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25048#0037

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— 29 —

Le plus grand intérêt de celui-ci, pour les archéologues et les
architectes, réside dans une particularité de la représentation du
Parthénon, qui se reproduit exactement semblable dans celui de
M. Périn. On remarquera en effet que le toit antique du temple s’in-
terrompt au milieu sur tout l’espace occupé par la cella, et que sur
cette ancienne ouverture est un autre toit, plus élevé et d’une
autre pente , bâti postérieurement, sans doute quand on transforma
le temple en église sous Justinien. Cette particularité était trop en
dehors des idées répandues au dix-septième siècle, en fait d’archi-
tecture antique, pour qu’on l’eût alors imaginée (i); c’est un trait
qu’on ne saurait ne pas tenir pour exact, bien qu’il ail été omis sur la
vue cavalière du plan des Capucins (2), comme par Spon, par Whee-
ler et par Babin. Mais, si je ne me trompe, ceci délimite l’étendue de
l’ancien hypèthre de la cella, et apporte un élément décisif dans cette
question tant de fois discutée. Sous ce rapport, il me semble que le
dessin du Cabinet des Estampes de Paris a une importance capitale
pour les études relatives à la restitution du Parthénon.
Christos PAPAYANNAKIS.

L’intéressant article de M. Papayannakis pourra donner lieu à quelques discus-
sions. Je partage entièrement son avis sur l’importance du dessin retrouvé parmi
les papiers de Fauvel, en particulier dans la question de l’hypèthre ; mais je crois
devoir faire quelques réserves sur l’origine qu’il y attribue. 11 ne me paraît pas
aussi sûr qu’à lui que le grand lavis des ingénieurs français envoyés en 168b et
1686 procède de ce croquis, lequel n’a pas le caractère propre au dessin d’un in-
génieur, et est plutôt l’œuvre d’un amateur un peu inexpérimenté dans la pratique
du paysage. Il y a plus : je crois le dessin de notre planche 8 formellement anté-
rieur à 1686, car je n’y vois pas trace de la fausse-braie que le lavis des ingénieurs
montre établie sur les arcades du Portique d’Eumène et qui avait été probable-
ment construite sous la menace du voisinage des Vénitiens, occupés à la conquête
de la Morée. Je serais donc plutôt de l’avis de Fauvel, que le dessin ici publié a

(1) L’auteur du grand lavis fait sur les croquis
des ingénieurs, n’ayant pas compris ce détail, n’a
pas achevé le toit de son Parthénon. Dans le géo-
métral séparé du temple, qu’on trouve à la
feuille 36 du même volume du Cabinet des manus-
crits de Paris, et qui est en réalité un essai de res-

tauration, la même particularité a été supprimée.
(2) Ce plan se trouve dans ses dimensions origi-
nales au feuillet 34 du même volume. C’est celui
qui, réduit, a été publié par la Guilletière et re-
produit dans le tome Ier de l’ouvrage de L. de
Laborde, pl. à la p. 228.

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