STATUETTES DE BRONZE DU MUSÉE DE RENNES.
(planche 36.)
C’est à la gracieuse obligeance de M. le commandant Mowat et à
la libéralité de M. le maire de Rennes que la Gazette archéologique doit
de pouvoir publier ces deux bronzes remarquables (1), gravés de la
dimension même des originaux. Ils proviennent de la belle collection
formée dans la première moitié du XVIIIe siècle par Christophe
Gaultron de Robien, président au parlement de Bretagne; collection
citée avec honneur par Piganiol de la Force (2) et par Caylus (3), et
dont les débris constituent le noyau principal du Musée archéolo-
gique de Rennes. On les a vus tous deux, en 1867, figurer dans les
galeries rétrospectives de l’Exposition universelle (4).
Sans avoir été publié jusqu’ici, le premier a été cité par Panofka (5)
et par M. F. Lenormant (6), sous le nom d’Hercule de Famars. En
effet, le catalogue manuscrit que le président de Robien avait dressé
de sa collection, et que l’on conserve à Rennes, donne l’indication
de provenance suivante : « Cette petite figure, qui est d’un travail
« exquis et d’une antiquité parfaitement reconnue, a été trouvée près
« de Valenciennes, en un lieu qui a jadis servi de camp aux Romains.
« Elle fut portée à M. le maréchal de Montmorency, qui, après
« l’avoir conservée précieusement plusieurs années, m’en a fait pré-
« sent en 1748- » Ces indications se rapportent très-manifestement
aux ruines de Famars, la localité antique importante des environs de
Valenciennes (7), d’où sortent également plusieurs bronzes beaucoup
moins importants publiés par Caylus (8). Fanum Marti s est mentionné
dans la Notitia Imperii' : son existence ne paraît pas remonter au-delà
du IIIe siècle, tandis que la statuette de la collection de Robien est
(1) Ils portent les nos 328 et 330 dans l’intéres-
sant Catalogue raisonné du Musée d’archéologie
de la ville de Rennes, par M. André.
(2) Nouv. Descr. de la'France, t. VIII, p. 276.
(3) Rec. d’antiquités, t. VI, p. 369.
(4) Catalogue de l’histoire du travail, France,
nos 647 et 670.
(5) Cabinet Pourtalès, p. 26.
(6) Gazette des Beaux-Arts, t. III, p. 486.
(7) Voy. Caylus, Rec. d’antiquités, t. III, p. 436;
d’Anville, Notice de la Gaule, p. 296.
(8) T. III, pl. cxxi.
(planche 36.)
C’est à la gracieuse obligeance de M. le commandant Mowat et à
la libéralité de M. le maire de Rennes que la Gazette archéologique doit
de pouvoir publier ces deux bronzes remarquables (1), gravés de la
dimension même des originaux. Ils proviennent de la belle collection
formée dans la première moitié du XVIIIe siècle par Christophe
Gaultron de Robien, président au parlement de Bretagne; collection
citée avec honneur par Piganiol de la Force (2) et par Caylus (3), et
dont les débris constituent le noyau principal du Musée archéolo-
gique de Rennes. On les a vus tous deux, en 1867, figurer dans les
galeries rétrospectives de l’Exposition universelle (4).
Sans avoir été publié jusqu’ici, le premier a été cité par Panofka (5)
et par M. F. Lenormant (6), sous le nom d’Hercule de Famars. En
effet, le catalogue manuscrit que le président de Robien avait dressé
de sa collection, et que l’on conserve à Rennes, donne l’indication
de provenance suivante : « Cette petite figure, qui est d’un travail
« exquis et d’une antiquité parfaitement reconnue, a été trouvée près
« de Valenciennes, en un lieu qui a jadis servi de camp aux Romains.
« Elle fut portée à M. le maréchal de Montmorency, qui, après
« l’avoir conservée précieusement plusieurs années, m’en a fait pré-
« sent en 1748- » Ces indications se rapportent très-manifestement
aux ruines de Famars, la localité antique importante des environs de
Valenciennes (7), d’où sortent également plusieurs bronzes beaucoup
moins importants publiés par Caylus (8). Fanum Marti s est mentionné
dans la Notitia Imperii' : son existence ne paraît pas remonter au-delà
du IIIe siècle, tandis que la statuette de la collection de Robien est
(1) Ils portent les nos 328 et 330 dans l’intéres-
sant Catalogue raisonné du Musée d’archéologie
de la ville de Rennes, par M. André.
(2) Nouv. Descr. de la'France, t. VIII, p. 276.
(3) Rec. d’antiquités, t. VI, p. 369.
(4) Catalogue de l’histoire du travail, France,
nos 647 et 670.
(5) Cabinet Pourtalès, p. 26.
(6) Gazette des Beaux-Arts, t. III, p. 486.
(7) Voy. Caylus, Rec. d’antiquités, t. III, p. 436;
d’Anville, Notice de la Gaule, p. 296.
(8) T. III, pl. cxxi.