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LA SPHÆRA DE ZAGREUS.
R m’a semblé que les antiquaires pourraient voir avec quelque intérêt la pein-
Lure, bien simple pourtant, dont le calque est reproduit en tête de cet article. Tra-
cée assez irrégulièrement en couleur blanche, elle décore la face antérieure d’une
toute petite péliké de la Rasilicate (haute seulement de 12 centimètres), qui a fait
partie de la collection Raifé (1).
Une sphæra décorée de bandes de diverses couleurs formées par les peaux di-
verses qui la recouvrent (2), placée sur un autel en forme de colonnette surmontée
d’un chapiteau ionique, sous un édicule d’architecture ionique, du plafond duquel
pendent des bandelettes perlées : tel est le sujet de cette peinture. Le jouet d’enfant
placé sur l’autel y prend la valeur d’un symbole religieux du caractère le plus
auguste, et nous sommes avertis par là de l’importance qu’il faut attacher à la
sphæra qu’on rencontre parmi les emblèmes répandus dans le champ des sujets, ou
bien tenue à la main des personnages sur tant de vases mystiques de lTtalie méridio-
nale, classe de monuments à laquelle appartient certainement celui que je publie.
Cette sphæra ne peut être ici celle que l’Amour lance à ceux qu’il veut enflam-
mer (3), tout à fait analogue à la pomme des courtisanes (4); celle qu’Eros, placé
(1) F. Leriormant, Catal. Raifé, n° 1411.
(2) AgAs>m:ctxoto; ctpoüpa, Plat., Phæd., p. 110;
ccpaïpa 'iroixîXïi, Dio Chrysost., Or. LXXIV, p. 399;
pictae pilae, Ovid., Metam., X, 262; TraXXa, stpaipa
1k XOlKlXwV VïlIAKTtOV 7TE7IOtYi(J.ÉvY) , HéSyCll.; S®aïpOt
powrnj, Glauc., Epigr. I ; Dio Chrysost., Or. VIII,
p. 281.
(3) Anacr. ap. Athen., XIII, p. S99.
(4) Aristoph., Nub., 984; Schol. a. h. L; Suid.,
v. (ââxx.stv ; cf. Virg., Eclog. III, 64.
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LA SPHÆRA DE ZAGREUS.
R m’a semblé que les antiquaires pourraient voir avec quelque intérêt la pein-
Lure, bien simple pourtant, dont le calque est reproduit en tête de cet article. Tra-
cée assez irrégulièrement en couleur blanche, elle décore la face antérieure d’une
toute petite péliké de la Rasilicate (haute seulement de 12 centimètres), qui a fait
partie de la collection Raifé (1).
Une sphæra décorée de bandes de diverses couleurs formées par les peaux di-
verses qui la recouvrent (2), placée sur un autel en forme de colonnette surmontée
d’un chapiteau ionique, sous un édicule d’architecture ionique, du plafond duquel
pendent des bandelettes perlées : tel est le sujet de cette peinture. Le jouet d’enfant
placé sur l’autel y prend la valeur d’un symbole religieux du caractère le plus
auguste, et nous sommes avertis par là de l’importance qu’il faut attacher à la
sphæra qu’on rencontre parmi les emblèmes répandus dans le champ des sujets, ou
bien tenue à la main des personnages sur tant de vases mystiques de lTtalie méridio-
nale, classe de monuments à laquelle appartient certainement celui que je publie.
Cette sphæra ne peut être ici celle que l’Amour lance à ceux qu’il veut enflam-
mer (3), tout à fait analogue à la pomme des courtisanes (4); celle qu’Eros, placé
(1) F. Leriormant, Catal. Raifé, n° 1411.
(2) AgAs>m:ctxoto; ctpoüpa, Plat., Phæd., p. 110;
ccpaïpa 'iroixîXïi, Dio Chrysost., Or. LXXIV, p. 399;
pictae pilae, Ovid., Metam., X, 262; TraXXa, stpaipa
1k XOlKlXwV VïlIAKTtOV 7TE7IOtYi(J.ÉvY) , HéSyCll.; S®aïpOt
powrnj, Glauc., Epigr. I ; Dio Chrysost., Or. VIII,
p. 281.
(3) Anacr. ap. Athen., XIII, p. S99.
(4) Aristoph., Nub., 984; Schol. a. h. L; Suid.,
v. (ââxx.stv ; cf. Virg., Eclog. III, 64.
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