DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Witte, Jean de: Cronos et Rhéa
DOI article:Lenormant, François: Athlète couronné par la Victoire
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— 33
à un dieu incandescent, qui se plaît à faire répandre le sang des
hommes.
J. DE WITTE.
ATHLÈTE COURONNÉ PAR LA VICTOIRE.
(Planche 10.)
Ce fragment de bas-relief de la plus belle époque grecque, décou-
vert sur l’acropole d’Athènes à côté de l’Ërechthéum, a été dessiné et
gravé d’après un moulage que j’ai rapporté en 1860 pour la collection
de l’Ecole des Beaux-Arts (1). Le sujet en est clair et ne peut prêter à
aucun doute. C’est Nice qui couronne un athlète nu, vainqueur aux jeux
Panathénaïques. La couronne qu elle lui posait sur le front était
ajoutée en métal, et on voit des traces de l’application d’ornements ana-
logues ceignant la tête de la Victoire et celle de la figure de femme au
cou de laquelle elle passe son bras gauche. Cette dernière figure peut
sembler, au premier abord, plus difficile d’interprétation que les deux
autres. Mais clic est exactement semblable à la NIKOIIOAIS qui, dans
la composition d’un vase peint de la Galerie de Florence (2), em-
pruntée à la comédie des Muses d’Ëpicharme, ayant Callias le daduque,
KAAAIA2, familièrement appuyé sur le dossier de son siège, assiste
à la danse armée des Dioscures, auxquels KAEOAOZ A marque la me-
sure en jouant de la double flûte. La Nicopolis du vase de Florence
n’est autre qu’Athéné, qui dans la pièce d’Epicharme faisait danser
les Dioscures devant elle (3); mais c’est une Athéné qui personnifie
en même temps la cité d’Athènes, la «ville victorieuse» par excel-
lence (4). Nice, comme sur notre bas-relief, est aussi naturellement
p. î>. — Le héros Phénix a quelquefois les che-
veux rouges. Voy. mon Cat. étrusque, n° 137, et
mon Cat. Beugnot, n° 30.
(1) Il est réduit de moitié.
(2) Dempster, Etruria régal., pi. lxii et lxiu ; Pas-
seri, Pict. Etrusc. in Vase., pl. lviii et lix ; Visconti,
Mus. Pio-Clem., t. II, pl. B, 1 ; Inghirami, Mon.
etruschi, sér. V, pl. vii et vm; Ch. Lenormant
et J. de Witte, El. des mon. ccramogr., t. II,
pl. LXXX.
(3) Athen., IV, p. 184; Schol. ad Pind. JPyth-,
II, 127.
(4) Ch. Lenormant et J. de Witte, El. des mon.
ccramogr., t. II, p. 239.
à un dieu incandescent, qui se plaît à faire répandre le sang des
hommes.
J. DE WITTE.
ATHLÈTE COURONNÉ PAR LA VICTOIRE.
(Planche 10.)
Ce fragment de bas-relief de la plus belle époque grecque, décou-
vert sur l’acropole d’Athènes à côté de l’Ërechthéum, a été dessiné et
gravé d’après un moulage que j’ai rapporté en 1860 pour la collection
de l’Ecole des Beaux-Arts (1). Le sujet en est clair et ne peut prêter à
aucun doute. C’est Nice qui couronne un athlète nu, vainqueur aux jeux
Panathénaïques. La couronne qu elle lui posait sur le front était
ajoutée en métal, et on voit des traces de l’application d’ornements ana-
logues ceignant la tête de la Victoire et celle de la figure de femme au
cou de laquelle elle passe son bras gauche. Cette dernière figure peut
sembler, au premier abord, plus difficile d’interprétation que les deux
autres. Mais clic est exactement semblable à la NIKOIIOAIS qui, dans
la composition d’un vase peint de la Galerie de Florence (2), em-
pruntée à la comédie des Muses d’Ëpicharme, ayant Callias le daduque,
KAAAIA2, familièrement appuyé sur le dossier de son siège, assiste
à la danse armée des Dioscures, auxquels KAEOAOZ A marque la me-
sure en jouant de la double flûte. La Nicopolis du vase de Florence
n’est autre qu’Athéné, qui dans la pièce d’Epicharme faisait danser
les Dioscures devant elle (3); mais c’est une Athéné qui personnifie
en même temps la cité d’Athènes, la «ville victorieuse» par excel-
lence (4). Nice, comme sur notre bas-relief, est aussi naturellement
p. î>. — Le héros Phénix a quelquefois les che-
veux rouges. Voy. mon Cat. étrusque, n° 137, et
mon Cat. Beugnot, n° 30.
(1) Il est réduit de moitié.
(2) Dempster, Etruria régal., pi. lxii et lxiu ; Pas-
seri, Pict. Etrusc. in Vase., pl. lviii et lix ; Visconti,
Mus. Pio-Clem., t. II, pl. B, 1 ; Inghirami, Mon.
etruschi, sér. V, pl. vii et vm; Ch. Lenormant
et J. de Witte, El. des mon. ccramogr., t. II,
pl. LXXX.
(3) Athen., IV, p. 184; Schol. ad Pind. JPyth-,
II, 127.
(4) Ch. Lenormant et J. de Witte, El. des mon.
ccramogr., t. II, p. 239.