Nice; mais derrière celle-ci, à la place où se trouve sur le bas-relief
l’Athéné, on voit un personnage viril et héroïque, entièrement nu,
assis Sur une des pierres carrées servant de sièges qui garnissaient
les gymnases, les pieds posés sur une autre pierre plus basse, de
même forme, qui lui sert d’escabeau. C’est peut-être un héros épo-
nyme, personnifiant la localité où a été remporté le prix, comme le
héros Corinthus personnifie Corinthe sur le miroir publié par M. Du-
mont, comme dus, compagnon d’Hercule (i), désigné par son nom,
K105, personnifie la ville de Cius de Bithynie sur un bas-relief at-
tique (2), et comme, au-dessus du décret en faveur des Méthonéens de
Piérie (3), celle de Méthone est représentée par Méthon, l’un des aèdes
thraces prédécesseurs d’Orphée (4). Cependant j’y verrais plutôt un
Ayon (5), celui des jeux où l’athlète vainqueur a triomphé. Ce serait
une personnification d’un autre sexe, mais de nature analogue à celles
de YOlympias et de la Pythias couronnant Alcibiade dans le sein de
Némée sur la célèbre peinture d’Aglaophon (6). Olympias, la repré-
sentation des jeux Olympiques, se voit aussi sur certaines monnaies de
l’Élide (7).
François LENORMANT.
L’APOLLON DU VIEIL ÉVREUX.
(Planche 11.)
C’est à un des premiers artistes de notre temps, à M. Amaury Du-
val, qu’est due la belle lithographie qui représente sous ses deux faces
la figure de bronze d’Apollon découverte dans les fouilles du Vieil-
Evreux, et conservée au musée d’Evreux (8). Il n’est pas possible de
(1) Strab. XII, p. 564.
(2) Le Bas, pl. 35; Schœne, n° 53.
(3) Le Bas, pl: 34; Schœne, n° 50.
(4) Plutarch., Qusest. græc., 11. Ni M. Schœne,
ni M. Dumont, n’ont pensé à ce nom, qui me
semble pourtant certain.
(5) Pausan., V, 20, 1 ; 26, 3.
(6) Athen., XII, p. 534.
(7) Ottfr. Müller, Gœtting. gelehrt. Anzeig.,
1827 , p. 167; Handbücher der Archæologie,
§ 405, 5.
(8) Cette figure a 0m,68 de hauteur.
l’Athéné, on voit un personnage viril et héroïque, entièrement nu,
assis Sur une des pierres carrées servant de sièges qui garnissaient
les gymnases, les pieds posés sur une autre pierre plus basse, de
même forme, qui lui sert d’escabeau. C’est peut-être un héros épo-
nyme, personnifiant la localité où a été remporté le prix, comme le
héros Corinthus personnifie Corinthe sur le miroir publié par M. Du-
mont, comme dus, compagnon d’Hercule (i), désigné par son nom,
K105, personnifie la ville de Cius de Bithynie sur un bas-relief at-
tique (2), et comme, au-dessus du décret en faveur des Méthonéens de
Piérie (3), celle de Méthone est représentée par Méthon, l’un des aèdes
thraces prédécesseurs d’Orphée (4). Cependant j’y verrais plutôt un
Ayon (5), celui des jeux où l’athlète vainqueur a triomphé. Ce serait
une personnification d’un autre sexe, mais de nature analogue à celles
de YOlympias et de la Pythias couronnant Alcibiade dans le sein de
Némée sur la célèbre peinture d’Aglaophon (6). Olympias, la repré-
sentation des jeux Olympiques, se voit aussi sur certaines monnaies de
l’Élide (7).
François LENORMANT.
L’APOLLON DU VIEIL ÉVREUX.
(Planche 11.)
C’est à un des premiers artistes de notre temps, à M. Amaury Du-
val, qu’est due la belle lithographie qui représente sous ses deux faces
la figure de bronze d’Apollon découverte dans les fouilles du Vieil-
Evreux, et conservée au musée d’Evreux (8). Il n’est pas possible de
(1) Strab. XII, p. 564.
(2) Le Bas, pl. 35; Schœne, n° 53.
(3) Le Bas, pl: 34; Schœne, n° 50.
(4) Plutarch., Qusest. græc., 11. Ni M. Schœne,
ni M. Dumont, n’ont pensé à ce nom, qui me
semble pourtant certain.
(5) Pausan., V, 20, 1 ; 26, 3.
(6) Athen., XII, p. 534.
(7) Ottfr. Müller, Gœtting. gelehrt. Anzeig.,
1827 , p. 167; Handbücher der Archæologie,
§ 405, 5.
(8) Cette figure a 0m,68 de hauteur.