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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 1.1875

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Nr. 2
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Lenormant, François: [Text]
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Witte, Jean de: Cronos et Rhéa
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https://doi.org/10.11588/diglit.25048#0038

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— 30 —

été fait lors du voyage du marquis de Nointel à Athènes. Il n’est pourtant sûre-
ment pas de la main de Carrey.
Je profite de l’occasion qui se présente ici pour ajouter quelques observations
à mon article de la livraison précédente sur la tête du fronton occidental du Par-
thénon, conservée au Cabinet des Médailles.
Le dessin général du fronton dans le géométral restauré des ingénieurs de 1686,
compris dans le volume du Cabinet des Manuscrits, dessin beaucoup plus net et
plus grand que la réduction faite par le marquis de Laborde (1) n’en donne l’idée,
marque très-clairement pour la figure d’Halia ou Leucothée les cheveux relevés au
sommet de la tête, tels qu’on les voit au marbre du Cabinet des Médailles (pl. 1),
quoique M. Michaëlis (2) ne les croie pas admissibles dans une sculpture du Parthé-
non. Il est vrai qu’ils sont figurés d’une manière assez différente dans le dessin
conservé dans la collection Gaignières (3), où il porte la date de 1683, dessin où je
crois reconnaître avec certitude la main d’un dos membres de la mission militaire
de 1686. En revanche, celui-ci montre plus positivement encore que celui de Car-
rey que, vu la position de la tête de la Leucothée par rapport au bord du fronton,
la partie postérieure devait y manquer, et le morceau du Cabinet des Médailles
offre précisément cette particularité caractéristique et décisive
De plus, et ceci est encore plus important, si dans le dessin de la collection
Gaignières (que je rapporte à 1686) la statue d’Halia ou Leucothée est encore intacte,
avec sa tête, comme dans cêlui que fit Carrey en 1674, dans la représentation très-
soignée et très-précise que Dalton exécuta en 1749 de l’état où il avait vu le fron-
ton occidental (4), cette figure, dont rien n’existe plus aujourd’hui, ni à Londres,
ni à Athènes, apparaît toujours en place, mais décapitée. Ceci confirme ce que
j’ai dit des circonstances où la tête dût en être détachée, circonstances qui rendent
si vraisemblables le transport do cette tête à Paris.
Je maintiens donc, par toutes ces raisons, l’opinion proposée par mon père, et
qui me paraît la vraie, malgré la contestation renouvelée par M. Michaëlis.
François LENORMANT.

GRONOS ET RHÉA.
(Planche 9.)
Les monuments qui représentent Saturne sont rares. Le culte de
ce dieu avait chez les Romains une bien plus grande importance que

(1) Athènes aux xv°, xvi°et xvnc s., 1.1, p. 132.
(2) Der Parthenon, p. 202.

(3) Michaëlis, Parthenon, pl. vii, n° 3.
(4) Ibid., Hilfstafel, n° I.
 
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