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Ce n’était qu’après qu’une telle conception serait devenue le fond
d’une croyance nouvelle qu’on pouvait voir se créer, pour la décoration
de la sépulture, des symboles exprimant, autant qu’est possible une
telle expression, l’idée d’une vie d’un tout autre ordre que la vie ter-
restre et d’un ordre tout à fait supérieur ; symboles dont la significa-
tion ne devait plus offrir aucune équivoque et aucune obscurité.
Il n’est pas impossible néanmoins de découvrir et de mettre en lu-
mière le sens des symboles funéraires mis en usage par les religions
antiques. Mais, pour y arriver, il faut rechercher avant tout ce que
furent les croyances touchant la nature de l’homme et sa destination ;
ensuite, à la lumière qui résulte de cette recherche, mettre en relief
les circonstances explicatives qui, ainsi que sur le vase de M. Piat,
déterminent le sens de certaines représentations, et, par suite, ré-
pandent du jour sur toutes les autres; enfin, rapprocher les diffé-
rentes espèces de ces représentations, et les ranger par ordre, de
celles qui sont le plus riches en circonstances explicatives à celles qui
en sont le plus dépourvues. Cette méthode appliquée régulièrement,
laquelle consiste, comme toute méthode scientifique, à procéder, par
degrés suivis, autant que possible, du plus clair au plus obscur, et du
plus certain au plus douteux, il devient, ce me semble, difficile de
ne point reconnaître que toutes les représentations dont les anciens
ornèrent les dehors de leurs tombeaux , modifications ou transforma-
tions de la stèle qui figurait le mort passé à l’état de demi-dieu ou
même de dieu, disent invariablement : immortalité, vie divine, divine
béatitude.
Félix RAVAISSON.
APHRODITE AU BAIN.
Planche 13.)
C’est au Musée Britannique qu’appartient la belle figure de bronze
gravée sur la planche i3. Elle a 54 centimètres et demi de hauteur. Ce
Ce n’était qu’après qu’une telle conception serait devenue le fond
d’une croyance nouvelle qu’on pouvait voir se créer, pour la décoration
de la sépulture, des symboles exprimant, autant qu’est possible une
telle expression, l’idée d’une vie d’un tout autre ordre que la vie ter-
restre et d’un ordre tout à fait supérieur ; symboles dont la significa-
tion ne devait plus offrir aucune équivoque et aucune obscurité.
Il n’est pas impossible néanmoins de découvrir et de mettre en lu-
mière le sens des symboles funéraires mis en usage par les religions
antiques. Mais, pour y arriver, il faut rechercher avant tout ce que
furent les croyances touchant la nature de l’homme et sa destination ;
ensuite, à la lumière qui résulte de cette recherche, mettre en relief
les circonstances explicatives qui, ainsi que sur le vase de M. Piat,
déterminent le sens de certaines représentations, et, par suite, ré-
pandent du jour sur toutes les autres; enfin, rapprocher les diffé-
rentes espèces de ces représentations, et les ranger par ordre, de
celles qui sont le plus riches en circonstances explicatives à celles qui
en sont le plus dépourvues. Cette méthode appliquée régulièrement,
laquelle consiste, comme toute méthode scientifique, à procéder, par
degrés suivis, autant que possible, du plus clair au plus obscur, et du
plus certain au plus douteux, il devient, ce me semble, difficile de
ne point reconnaître que toutes les représentations dont les anciens
ornèrent les dehors de leurs tombeaux , modifications ou transforma-
tions de la stèle qui figurait le mort passé à l’état de demi-dieu ou
même de dieu, disent invariablement : immortalité, vie divine, divine
béatitude.
Félix RAVAISSON.
APHRODITE AU BAIN.
Planche 13.)
C’est au Musée Britannique qu’appartient la belle figure de bronze
gravée sur la planche i3. Elle a 54 centimètres et demi de hauteur. Ce