Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux (1.1875)

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raires, le griffon s’attaque à un autre animal. On voit plus souvent
sous sa griffe une tête clc bélier (i) qu’une tête de taureau.
Au milieu du couvercle du sarcophage se voit un cartel portant une
inscription grecque et de chaque côté deux génies ailés, qui sou-
tiennent une guirlande ornée de bandelettes et formée de feuilles, de
fleurs et peut-être même de fruits. L’inscription nous apprend que le
sarcophage a été sinon commandé, du moins acheté par une mère,
pour y déposer le corps de sa tille, enlevée à la fleur de l’àge. En voici
la teneur :
OYAKYPIAAHOYT ATPI
rAYKYTATHIMONOr€NI (sic)
ÊTU) N KB MHNGJN £
MHTHPATYX HC
A Ulpia Cyril/a [sa) fille la plus tendre [et) unique, âgée de 22 ans 5 mois,
une mère infortunée.
J. ROULEZ.

HERMÈS DOURLE
DE DIONYSOS PSILAX ET d’ijN SATYRE.

(planche 28.)
C’est comme le dieu qui dissipe toute tristesse, àxsacpdpoç ),dTiYjç, itaus0.ur.oç, dans
l’âme de l’homme par l’effet du vin, dans la nature par son action fécondante et sa
manifestation au printemps, que Dionysos reçoit les surnoms si connus de Lysios,
Lyaios, Eleuthereus, Eleutherios, Epeleutheros (2). Dans le même sens, on appelait
aussi ce dieu Chalis (3), de ya).âv. Mais l’expression la plus originale de cette idée
était dans les ailes RO,<x, vieux mot dorien) que l’on donnait au Dionysos Psilax
d’Amyclæ, en Laconie, et d’où il tirait son nom (4).
Emile Braun (8) a très-ingénieusement reconnu, — et c’est une donnée généra-
lement admise aujourd’hui dans la science, — le type delà représentation de cette

(1) Voir également les exemples cités par le
même savant, ibid., p. G7, n. o.
(2) Preller, Griechische Mythologie, 2e édit., 1.1,
p. 510 et s.; Welcker, Griechische Gœtterl., t. Il,
p. 578.

(3) Hesych., s. v. ; Eustath. ad Homer., Odyss.,
p. 1471 et 1936.
(4) Pausan., III, 19,6.
(5) Kunstvorst. des geflùgelten Dionysos, Munich,
1839 ; cf. Welcker, R hein. Mus.,t. VI, p. 392 et s.