Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 1.1875

DOI issue:
Nr. 1
DOI article:
Chanot, E. de: Aphrodite et Myrtile
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25048#0028

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
— 20 -

APHRODITE ET MYRTILE.

(planches O ET 6.)

Les deux fragments de peinture murale, d’un style grec plein de
finesse et d’élégance, reproduits dans cette planche double avec les
couleurs de l’original, proviennent d’une composition plus étendue,
découverte, il y a une vingtaine d’années, dans un tombeau de la cam-
pagne de Rome, par un certain Bonicchi. Malheureusement les figures
ont été dispersées dans diverses collections. M. le comte de Vogué
est parvenu à réunir les deux qui sont ici gravées et qui étaient ori-
ginairement groupées ensemble comme dans notre planche, en acqué-
rant l’une à la vente du vicomte de Janzé et l’autre à la vente
Raifé (i). Nous y voyons Myrtile debout, accompagné de son nom
MYPTYA02 (sic), auquel Aphrodite, |A +POAIT|H|, donne le conseil
d oter la cheville de l’essieu du char d’OEnomaüs, afin d’assurer la
victoire à Pélops, dans la lutte d’où doit dépendre la possession d’Hip-
podamie.
Les deux figures de l’aurige infidèle d’OEnomaüs et de la déesse
des amours se retrouvent exactement de même dans la partie droite
de la composition principale d’une magnifique amphore de Ruvo (2),
laquelle montre la scène de Pélops et d’OEnomaüs sacrifiant avant
leur course. Les figures y sont également accompagnées de leurs
noms. La seule différence est que l’auteur de la fresque a supprimé
l’Eros qui, sur le vase, plane entre Aphrodite et Myrtile, en tenant
une bandelette et une pliialé; il s’est borné à placer dans le champ la
phial é de métal et la bandelette, groupées ensemble (3). Le vase ex-
plique l’objet que la déesse tient à la main et qui serait ici, dans son
isolement, inintelligible; c’est la corde du rhombos, qui gît à terre au-
près d’elle. Il est évident que la fresque dont on n’a plus que ces
débris et la peinture céramique représentaient la même composition
dans son ensemble et en traits identiques, sans doute d’après l’origi-
nal de quelque maître illustre. C’est la première fois que se présente
un semblable fait, dont il n’est pas besoin de faire ressortir la haute
importance archéologique. E. de Ciianot.

(1) F. Lenormant, Catalogue Raifé, n° 608.
(2) Ann. de l’Inst. Arch., 1840, pl. iv; Archæo-
logische Zeitung, 1833, pl. liv, n° 1.

(3) Une touche maladroite de repeint moderne
a donné à l’extrémité supérieure de la bandelette
une vague apparence de tète de serpent.

liéditcur-gérant : A. I.KV \ .

Paris. — Typographie Georges Chamerot, rue des Saints-Pères, 1!>.
 
Annotationen