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satyres tibicines. Le dieu, ou plutôt son prêtre, tient un grand cep de
vigne dont les pampres ombragent toute la composition (i).
La pompe dionysiaque peinte sur ce vase sicilien trouve son expli-
cation dans un passage de Philostrate auquel deux autres passages
de l’orateur Aristide apportent de précieux éclaircissements.
Les habitants de Smyrne avaient institué une fête qui se célébrait
tous les ans, au mois d’Anthestérion; dans la pompe, on promenait
un vaisseau (2) qu’on avait tiré de la mer, et que dirigeait comme un
pilote (/.uêspvvf-cviç) le prêtre de Bacchus. Cette fête avait lieu pour rap-
peler une victoire remportée sur les habitants de l’île de Chios, qui
étaient venus surprendre ceux de Smyrne, pendant la célébration des
fêtes dionysiaques (3).
On ne saurait trouver de commentaire plus clair et plus complet
pour expliquer la scène du vase trouvé à Acræ.
J. de Witte.
L’INITIÉ DE L’AUTEL. DIONYSUS ET DEUX SATYRES.
(Planches 3 et 4.)
Les deux importantes peintures que nous désignons sous ces titres
décorent les deux faces d’une amphore de Yulci, à figures rouges, qui,
après avoir fait successivement partie des collections Durand (4) et
Blacas, est aujourd’hui conservée au Musée Britannique.
En décrivant ce précieux vase, M. de Witte a signalé la scène re-
(1) Iudica, Antichità di Acre, pl. xxvet xxvi. —
Panofka, Vasi di premio, pl. iv, b. — Inghirami,
Vasi fittili, pl- xxxm.—Cf. mon Gat. Durand, n° 197.
_Ce curieux vase se trouve aujourd’hui au Musée
Britannique. Voy. Cat. of the greeh and etruscan
vases in theBritishMuséum, I,n°687. Lond., 1851.
(2) Absolument comme dans la fête des Panathé-
nées à Athènes. Paus. I, 29, 1.
(3) Philostr., Vit. Sophist., I, 25. — Aris-
tid., Orat., XV, p. 373 et XXII, p. 440, ed. Din-
dorf.
(4) J. de Witte, Catalogue Durand, n° 430.
satyres tibicines. Le dieu, ou plutôt son prêtre, tient un grand cep de
vigne dont les pampres ombragent toute la composition (i).
La pompe dionysiaque peinte sur ce vase sicilien trouve son expli-
cation dans un passage de Philostrate auquel deux autres passages
de l’orateur Aristide apportent de précieux éclaircissements.
Les habitants de Smyrne avaient institué une fête qui se célébrait
tous les ans, au mois d’Anthestérion; dans la pompe, on promenait
un vaisseau (2) qu’on avait tiré de la mer, et que dirigeait comme un
pilote (/.uêspvvf-cviç) le prêtre de Bacchus. Cette fête avait lieu pour rap-
peler une victoire remportée sur les habitants de l’île de Chios, qui
étaient venus surprendre ceux de Smyrne, pendant la célébration des
fêtes dionysiaques (3).
On ne saurait trouver de commentaire plus clair et plus complet
pour expliquer la scène du vase trouvé à Acræ.
J. de Witte.
L’INITIÉ DE L’AUTEL. DIONYSUS ET DEUX SATYRES.
(Planches 3 et 4.)
Les deux importantes peintures que nous désignons sous ces titres
décorent les deux faces d’une amphore de Yulci, à figures rouges, qui,
après avoir fait successivement partie des collections Durand (4) et
Blacas, est aujourd’hui conservée au Musée Britannique.
En décrivant ce précieux vase, M. de Witte a signalé la scène re-
(1) Iudica, Antichità di Acre, pl. xxvet xxvi. —
Panofka, Vasi di premio, pl. iv, b. — Inghirami,
Vasi fittili, pl- xxxm.—Cf. mon Gat. Durand, n° 197.
_Ce curieux vase se trouve aujourd’hui au Musée
Britannique. Voy. Cat. of the greeh and etruscan
vases in theBritishMuséum, I,n°687. Lond., 1851.
(2) Absolument comme dans la fête des Panathé-
nées à Athènes. Paus. I, 29, 1.
(3) Philostr., Vit. Sophist., I, 25. — Aris-
tid., Orat., XV, p. 373 et XXII, p. 440, ed. Din-
dorf.
(4) J. de Witte, Catalogue Durand, n° 430.