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nistres, l’a profondément dénaturé, parce qu’il l a mal compris, et y a
introduit des erreurs graves dans la représentation des Propylées et
du Parthénon, des inexactitudes telles qu’une seconde mosquée sur
la citadelle, mosquée qui n’a jamais existé. En revanche, il a précisé
avec beaucoup plus de netteté, et cette fois d’une manière très-exacte,
sans doute d’après des levés distincts, les ouvrages de fortification,
ce qui évidemment le préoccupait le plus. Mais, malgré ces différences,
le grand lavis exécuté en France au retour des ingénieurs, par un
dessinateur topographe exclusivement habitué au géométral, a pour
point de départ le dessin sommaire à la plume qui était venu aux
mains de Fauvel.
De ce dessin en procèdent aussi certainement, à ma connaissance,
deux autres, inégaux comme mérite et comme exactitude. Le premier
est un petit lavis, d’une exécution très-adroite et très-libre, qui se
trouve aussi dans les portefeuilles de Fauvel (i). Je ne répondrais pas,
du reste, que ce ne fût Fauvel lui-même qui l’eût fait pour conserver
un souvenir du précieux croquis qu'il finit par garder. Le second date
certainement du dix-septième siècle. C’est une grande vue dessinée au
crayon noir, que possédait le peintre distingué M. Alph. Périn (2), et
dont il fit faire il y a quelques années un fac-similé lithographique.
L’artiste s’y est conformé au dessin donné dans notre planche; il s’en
écarte seulement en deux choses, deux inexactitudes (pii montrent
qu’il n’avait pas visité Athènes et qu’il copiait l’œuvre d’autrui. Il
indique des espèces de feuilles corinthiennes aux chapiteaux des Pro-
pylées et du Parthénon (3), comme aussi la planche de la relation du
P. Babin. En outre, ayant élargi son cadre sur la droite au-delà de ce
que lui donnait le modèle qu’il suivait, il a suppléé au manque d’indi-
cations précises en inventant un paysage fantastique. L’exactitude de
son dessin cesse juste là où s’arrête le croquis à la plume retrouvé
dans les papiers de Fauvel.
(1) Bibliothèque nationale, Estampes, G b 15 b,
feuillet 2.
(2) Il est maintenant à son fils, M. Félix Périn,
architecte.
(3) On a eu le tort de les faire disparaître dans
la planche lithographiée aux frais de M. Périn,
qui aurait dû être la reproduction servile de l’ori-
ginal.
nistres, l’a profondément dénaturé, parce qu’il l a mal compris, et y a
introduit des erreurs graves dans la représentation des Propylées et
du Parthénon, des inexactitudes telles qu’une seconde mosquée sur
la citadelle, mosquée qui n’a jamais existé. En revanche, il a précisé
avec beaucoup plus de netteté, et cette fois d’une manière très-exacte,
sans doute d’après des levés distincts, les ouvrages de fortification,
ce qui évidemment le préoccupait le plus. Mais, malgré ces différences,
le grand lavis exécuté en France au retour des ingénieurs, par un
dessinateur topographe exclusivement habitué au géométral, a pour
point de départ le dessin sommaire à la plume qui était venu aux
mains de Fauvel.
De ce dessin en procèdent aussi certainement, à ma connaissance,
deux autres, inégaux comme mérite et comme exactitude. Le premier
est un petit lavis, d’une exécution très-adroite et très-libre, qui se
trouve aussi dans les portefeuilles de Fauvel (i). Je ne répondrais pas,
du reste, que ce ne fût Fauvel lui-même qui l’eût fait pour conserver
un souvenir du précieux croquis qu'il finit par garder. Le second date
certainement du dix-septième siècle. C’est une grande vue dessinée au
crayon noir, que possédait le peintre distingué M. Alph. Périn (2), et
dont il fit faire il y a quelques années un fac-similé lithographique.
L’artiste s’y est conformé au dessin donné dans notre planche; il s’en
écarte seulement en deux choses, deux inexactitudes (pii montrent
qu’il n’avait pas visité Athènes et qu’il copiait l’œuvre d’autrui. Il
indique des espèces de feuilles corinthiennes aux chapiteaux des Pro-
pylées et du Parthénon (3), comme aussi la planche de la relation du
P. Babin. En outre, ayant élargi son cadre sur la droite au-delà de ce
que lui donnait le modèle qu’il suivait, il a suppléé au manque d’indi-
cations précises en inventant un paysage fantastique. L’exactitude de
son dessin cesse juste là où s’arrête le croquis à la plume retrouvé
dans les papiers de Fauvel.
(1) Bibliothèque nationale, Estampes, G b 15 b,
feuillet 2.
(2) Il est maintenant à son fils, M. Félix Périn,
architecte.
(3) On a eu le tort de les faire disparaître dans
la planche lithographiée aux frais de M. Périn,
qui aurait dû être la reproduction servile de l’ori-
ginal.