Overview
Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 1.1875

DOI issue:
Nr. 6
DOI article:
Lenormant, François: Peintures d’un manuscrit de Nicandre
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25048#0134

DWork-Logo
Overview
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
Susius de Grytenoordt pour l’édition Plantinienne d’Aratus et repro-
duites dans 1 c Poeticon astronomicon d’Hygin, de l’édition de Muncker.
Ï1 serait fort à désirer que l’on retrouvât le curieux manuscrit où ces
dernières avaient été puisées et qu’on les publiât d’une manière fidèle,
car elles ont été déplorablement arrangées par les graveurs hollandais
du XVIIe siècle et ont complètement perdu, sous la main de ceux-ci,
leur véritable physionomie.
La seconde représentation contenue dans notre planche est accom-
pagnée de la légende explicative : Tetopyo; xpi'êwv (Boxava;, « Paysan broyant
des herbes. » Elle se trouve sur le recto du feuillet 4 du manuscrit, à
la suite du passage dont elle forme le commentaire graphique, et dans
lequel le poète donne des recettes pour se préserver des morsures des
serpents (v. 80-97) • <( Si tu écrases des baies de genièvre dans un vase
« d’argile ou dans un mortier, et si tu t’en frottes les membres, ou
« bien si tu broies dans l’huile les feuilles séchées du peucédan à la
« forte odeur, et de l’aulnée des montagnes, ou bien encore la sauge
« salutaire avec la racine râpée du silphium, tu éloigneras l’attaque
« des reptiles. Souvent aussi ils sont repoussés par l’odeur de la salive
« humaine. Si tu broies dans une petite quantité de liquide la ro-
« quette des jardins toute verte, humide de rosée, et le fruit encore
« imparfaitement développé de la mauve sauvage, et si tu en enduis
« tes membres, tu pourras dormir tranquille de tout danger de mor-
« sure. Enfin, mets dans un mortier deux tiges d’auronc garnies de
« leurs feuilles avec du cresson alénois, — la quantité à observer est
« le poids d’une obole, —joins-y des graines fraîches de carotte et
« broie le tout au pilon ; fais-en des trochisques, que tu mettras sé-
« cher à l’ombre dans un lieu exposé au vent; secs, délaie-les dans un
« vase avec de l’huile et sers-t’en pour frotter ton corps. » C’est dans
la préparation de ce dernier préservatif qu’est représenté le paysan
de notre miniature, écrasant avec un pilon les herbes dans le grand
mortier placé devant lui.
Enfin la troisième peinture a pour légende : Tewpyàç xa~vi£wv èXaçou
xépaç Ttpàç to èxcpsuyeiv roù; ô«peiç, « Paysan faisant une fumigation de corne
de cerf pour mettre en fuite les serpents. » Il place, en effet, une corne
 
Annotationen