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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI issue:
Nr. 1-2
DOI article:
Théoxénou, M.: Les fouilles récentes de l'Acropole d'Athènes, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0054

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44 LES FOUILLES RÉCENTES DE L’ACROPOLE d’aTHÈNES

pides rouges avec des boucles dorées, ses ailes étaient de diverses couleurs et les plumes
pouvaient en être semées d’or; il y avait au cou un collier d’or dont les trous de scelle-
ment se voient sur la gorge nue, et peut-être y avait-il sur la tête, au dessus de la
stéphanè, une de ces Heurs de lotus en métal comme les petits bronzes en montrent et
comme M. Studnicrka en met sur la statue d’Anténor. Ge que nous en avons suffit à
M. Petersen pour qu’il y voie une œuvre d'Arklierrnos.

3. — Voici la grande merveille du musée de l’Acropole : ce sont les statues féminines
debout. Le plus grand nombre en vient des fouilles de M. Kavvadias ; mais avant cette date
le type en étaitconnu. Ce n’est même point Délos qui l’a fait connaître. M. Homolle1 signa-
lai!, comme antérieures à ses découvertes, des statues de ce genre : l’une d’elles dessinée
dans les planches de Le Bas, une autre possédée par M. Julien Gréau et alors exposée
au Trocadéro, entin les fragments sortis des fouilles de l’Asldépieion, signalés par Rayet,
attribués à l’enceinte d’Artémis Brauronia dont les terres avaient été autrefois jetées du
haut de l’Acropole. Le type de ces statues n’est pas une nouveauté archéologique :

Gypre l’a fourni2, Eleusis3, etc. «Le lecteur voudra bien, dit Albert Dumont, me

pardonner les descriptions minutieuses ; dans l’étude des procédés archaïques, rien n’est
à négliger4. » Aussi croyons-nous utile d’entrer ici dans un certain nombre de détails
légitimés d’ailleurs par l’intérêt particulier qu’offre cette collection unique au monde.
Quant à en décrire les pièces une à une, ce serait d’un catalogue, non d’une simple
étude comme celle que nous désirons faire ici.

Elles sont debout dans une attitude rigide, les jambes assez serrées l’une contre l’autre,
et cependant avec l’air de marcher. La tête est roide, le regard fixe, le sourire moqueur.
Elles ont le coude au corps; d’ordinaire l’avant-bras droit est dirigé en avant, quelque-
fois même la main porte un attribut; le bras gauche est détendu presque toujours, pend
le long du corps, va saisir le bord flottant de la robe étroite que la main, très fermée,
attire un peu en dehors et relève, et cela dessine les formes. Il y a quelques années, on
avait cru que c’étaient des représentations d’Artémis et quelles venaient des sanctuaires
du sud. Quant à l’Athéna de l’Acropole, on ne savait trop que penser de la mystérieuse
idole de la Polias qui était à l’Erechthéion, celle que les Arrhéphores drapaient dans
le péplos brodé, et que les Praxiergides lavaient dans le golfe de Phalère. Gerhard
disait que c’était le type de la statue d’Endoios et qu’elle avait le polos en tête; Jalin,
que c’était celui de la déesse des amphores panathénaïques et qu’elle portait, au front
le casque, en main la lance. Ges deux savants en voulaient voir des reproductions, l’un
dans la statue assise de l’Acropole, l’autre dans le marbre célèbre de Dresde. Toutes deux
avaient été brisées au cou : aussi combien ne fut-on pas ému, lorsque l’Acropole rendit

I. Homolle. II. C. II., 1879, p. 108 sqq., pl. 2 et 3. Il
y a une jolie page de Boulé au sujet du torse féminin qu’il
avait vu sous les Propylées, et dont il admirait les seins à
peine accusés, le bavolet léger qui couvre la poitrine, les
innombrables ondulations de la tunique et la chute du

tissu de lin (Gazelle des lleuux-Arls, loc. oit., p. 509).

2. Fouilles à Cypre par de Cesnola.

3. Fouilles à Eleusis sous la direction de M. Philios.

4. Albert Dumont. U. C. Il-, 1884, p. 333.
 
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