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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 3-4
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Yriarte, Charles: Maitre hercule de Pesaro, [1]: orfèvre et graveur d'épées au XVe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0092

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78 MAITRE HERCULE DE PESARO

dont une ornée de nielles aux armes d’Alphonse, duc de Ferrare, le mari de Luci’èee
Borgia.

En Russie, le Musée Impérial de Tsarskoé-Gélo, par suite de l’achat de la collection
Basilewski, s’est enrichi récemment d’un spécimen de l’œuvre du maître, une lame
dépourvue de sa poignée, très effacée, mais qui devait être fort riche de composition;
sa gaine, en cuir repoussé, est un charmant travail à mettre à côté des deux fourreaux
dus au maître de Pesaro dans notre Musée d’artillerie de Paris. Une autre cinque-dea,
offerte par M. Narischkine à l’empereur Alexandre II, a été gravée dans le grand ouvrage
de Kemmerer « Le Musée Impérial de Tsarskoé-Célo ». Si nous voulions être complet,
il nous faudrait signaler encore une lame qui a passé en vente à Rome en 1886 (5 avril),
à la vente Alberici, une autre qui est en ce moment encore chez M. Stefano Bardini, à
Florence, et une dernière enfin à Venise, au palais Balbi, chez M. Guggenheim. Ces
dernières ont été signalées à notre attention par l’honorable conservateur du Musée de
Berlin, M. W. Bode.

Hors l’Espagne, la Hollande, la Suède et la Norwège, où nous ne doutons point qu’il
ne se cache en quelque collection discrète, des spécimens qu’on pourrait joindre à ceux
dont nous avons signalé l’existence, on voit qu’un certain nombre de grandes villes
d’Europe possèdent des œuvres du maître Hercule. On s’étonnera de voir que l’Armeria
de Madrid, si riche par ailleurs, manque au catalogue; mais on sait que, lors d’un
soulèvement populaire, un grand nombre d’armes de main ont disparu. Bruxelles et les
Flandres auraient dû nous donner des résultats; Dresde, Erbaeh, Munich, Brunswick,
Nuremberg, Meiningen, Sigmaringen nous ménagaient aussi des déceptions, et com-
bien de bourgs, de châteaux, de manoirs au fond des provinces lointaines, malgré nos
investigations répétées, doivent encore garder leur secret! Mais il faut reconnaître que
les œuvres antérieures au xvie siècle, quand elles ont un caractère précieux par le
travail ou la matière, sont rares, même dans les arsenaux et collections d’Etat.

(A suivre). Charles YR1ARTE.
 
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