88 LES FOUILLES RÉGENTES DE L’ACROPOLE d’aTHÈNES
tient un oiseau. De plus, elle rappelle l’Athêna archaïstique de Dresde par la bande
plate qui pend au milieu des jambes. Ici nous ne voyons pas les travaux d’Hercule
représentés sur de petits cadres sculptés, mais nous devons admettre qu’il y avait
plusieurs sujets peints sur cette étoffe qui, comprimée un instant par la ceinture, retombe
avec une symétrie élégante : ces plis devaient être figurés comme riches en broderies,
mais ils n’ont gardé que de faibles traces de couleurs. Une autre statue (n° 75) nous est
aussi conservée jusqu’aux pieds : elle était chaussée d’une légère crépide. On y voit, une
fois de plus, quel soin les sculpteurs archaïques apportaient au travail des parties infé-
rieures. Les doigts de ce pied sont élégants, les ongles minces et finement taillés dans
le marbre, les phalanges délicates et indiquées avec coquetterie ; les phalangettes surtout
un peu comprimées, ressortent avec infinement de grâce. La chaussure est simple et
retenue par un lien léger qui se noue sur le cou-de-pied à une autre lanière qui part à
peu de distance du bout et passe entre le gros orteil et le second doigt. Le pied de droite
a péri. Nous avons fort peu de statues archaïques dont la chaussure ait survécu au
temps : la Nikè semble en avoir porté une rouge, ornée d’or, et qui était probablement
ailée, deux pieds de cavaliers, une rouge, garnie d’une semelle, décorée d’ornements
de métal dont il reste seulement trois goujons d’attache, en bronze.
M. THÉOXÉNOU.
(A suivre.)
tient un oiseau. De plus, elle rappelle l’Athêna archaïstique de Dresde par la bande
plate qui pend au milieu des jambes. Ici nous ne voyons pas les travaux d’Hercule
représentés sur de petits cadres sculptés, mais nous devons admettre qu’il y avait
plusieurs sujets peints sur cette étoffe qui, comprimée un instant par la ceinture, retombe
avec une symétrie élégante : ces plis devaient être figurés comme riches en broderies,
mais ils n’ont gardé que de faibles traces de couleurs. Une autre statue (n° 75) nous est
aussi conservée jusqu’aux pieds : elle était chaussée d’une légère crépide. On y voit, une
fois de plus, quel soin les sculpteurs archaïques apportaient au travail des parties infé-
rieures. Les doigts de ce pied sont élégants, les ongles minces et finement taillés dans
le marbre, les phalanges délicates et indiquées avec coquetterie ; les phalangettes surtout
un peu comprimées, ressortent avec infinement de grâce. La chaussure est simple et
retenue par un lien léger qui se noue sur le cou-de-pied à une autre lanière qui part à
peu de distance du bout et passe entre le gros orteil et le second doigt. Le pied de droite
a péri. Nous avons fort peu de statues archaïques dont la chaussure ait survécu au
temps : la Nikè semble en avoir porté une rouge, ornée d’or, et qui était probablement
ailée, deux pieds de cavaliers, une rouge, garnie d’une semelle, décorée d’ornements
de métal dont il reste seulement trois goujons d’attache, en bronze.
M. THÉOXÉNOU.
(A suivre.)