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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI issue:
Nr. 5-6
DOI article:
Deglane, Henri: Les Palais des Césars au Mont Palatin, [1]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0148

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130 LE PALAIS DES CÉSARS AU MONT PALATIN

extrémité, et tout près du palais, l’habitation de Germanicus, où les assassins se
réfugièrent. C’est la raison sur laquelle nous nous appuyons pour appeler « maison de
Germanicus » la construction en opus quadratum, dont nous avons parlé précé-
demment.

M. Lanciani (Guid. Palat., p. 114) croit que la maison de Germanicus est justement
celle aux peintures, communément appelée « maison de Livie ». La situation de cette der-
nière, par rapport au palais de Tibère et au crypto-portique, paraît, de prime abord,
autoriser à admettre cette supposition, mais elle nous paraît moins probable que la
solution que nous venons de proposer.

5. Temple de Jupiter Vainqueur.

L’entrée principale de la maison à laquelle nous donnons le nom de « Germanicus »
s’ouvre sur une grande aire qui s’avance en terrasse sur le versant de la colline domi-
nant le cirque Maxime. Un grand soubassement de temple, précédé de massifs, suppor-
tant anciennement des escaliers, émerge au centre de cette place.

C’est dans cette ruine que M. Rosa croit reconnaître le temple de Jupiter Vainqueur,
c’est-à-dire Yædes Jovis Victoris (du Catalogue), fondé par Fabius Maximus, à la suite
du triomphe que les Romains remportèrent sur les Samnites, l’an 459 de Rome. Les
documents manquent absolument pour restituer la décoration de ce temple. Des
tronçons de fûts de colonne en tuf volcanique, portant des traces de cannelures, sont les
seuls vestiges de son ornement; ni traces de bases, ni de chapiteaux, ni de corniches.
La seule nature de la matière employée montre l’antiquité du monument. Ce tuf volca-
nique,' provenant de la Latomie de l’antique banlieue de la ville, n’étant plus en usage
à partir du v° siècle de la fondation de Rome1.

Evidemment les colonnes (et probablement tout l’édifice) étaient recouvertes de stuc,
et, par conséquent, peintes. C’est ce parti que nous avons adopté dans la restitution de
ce monument au sujet duquel les auteurs sont à peu près muets. En dehors de sa
place dans le catalogue de Victor2 et le passage de Tite-Live sur sa fondation3, on ne
connaît plus qu’un fragment des Fastes d’Ovide4 qui nous apprend qu’on y célébrait
des sacrifices aux ides d’avril. Le temple existait donc encore, non seulement àl’époque
d’Auguste, mais des traces de restaurations en ojms Lateritium, d’où l’on a extrait
plusieurs marques de la période des Antonins, prouvent qu’on le restaura encore cà
cette époque.

En avant du temple, la terrasse effondrée, qui supporte encore des constructions en
opus reticutatum du temps de la République, laisse voir la place de deux bassins
rectangulaires symétriquement placés par rapport à l’axe du temple.

(.4 suivre.)

H. DEGLANE.

1. Rosa, Aunalidell'lnstit. di Corr. arch., 1868, p. 361.

2. P, Victor, lieg. Urb. 11. X.

3. Tito Live, X, 2!).

4. Ovide. Fautes, IV, 621.
 
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