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CYLINDRE PERSE AVEC LÉGENDE ARAMEENNE
La suite de la légende présente quelque difficulté, à cause du 6° caractère de l'ins-
cription qui est douteux. Ma première pensée était de lire le nom du propriétaire ]nn
« Mattan » ; mais alors on ne sait comment agencer les mots ur ou “DU? qui suivent.
D’ailleurs, un examen plus attentif montre que le caractère douteux n’est pas un nun,
mais plutôt un res h ou un kaf.
Pour ces raisons, M. Renan, à qui j’ai soumis ce monument, pense qu’il faut rattacher
le tÿ au nom propre qui précède, et le lire ttfsna « Matkas » ou tiHUQ « Mitras ».
J’incline puutôt vers cette dernière lecture, qui nous donne un nom nouveau, mais
d’une formation très satisfaisante pour un nom perse.
Le nom du père est également obscur. La première et la dernière lettre sont certaines.
Entre elles se trouve une espèce de grand aïn dégingandé, qui a la forme d’un demi-
cercle, ouvert par en haut, et dont les deux moitiés ne se rejoignent même pas par en
bas. Si c’est réellement un aïn, il faut admettre qu’il a été tracé en deux fois, ce qui
n’est pas contraire à la manière habituelle dont est faite cette lettre. Alors le nom du
père serait >JM? « Soui », de la racine jTttt « délivrer », apparentée à l’hébreu JW
« sauver », qui a donné naissance à plusieurs noms propres bien connus. M. de Vogué
préfère considérer ce signe comme formé de deux lettres différentes, S' ou b>, ce qui
nous donnerait un nom tel que Saïli, ou Sazli.
Voici, dès lors, comment il faudrait lire et traduire l’inscription :
-q unnn nnn
« Sceau de Mitras, fils de Saïli. »
Philippe BERGER.
CYLINDRE PERSE AVEC LÉGENDE ARAMEENNE
La suite de la légende présente quelque difficulté, à cause du 6° caractère de l'ins-
cription qui est douteux. Ma première pensée était de lire le nom du propriétaire ]nn
« Mattan » ; mais alors on ne sait comment agencer les mots ur ou “DU? qui suivent.
D’ailleurs, un examen plus attentif montre que le caractère douteux n’est pas un nun,
mais plutôt un res h ou un kaf.
Pour ces raisons, M. Renan, à qui j’ai soumis ce monument, pense qu’il faut rattacher
le tÿ au nom propre qui précède, et le lire ttfsna « Matkas » ou tiHUQ « Mitras ».
J’incline puutôt vers cette dernière lecture, qui nous donne un nom nouveau, mais
d’une formation très satisfaisante pour un nom perse.
Le nom du père est également obscur. La première et la dernière lettre sont certaines.
Entre elles se trouve une espèce de grand aïn dégingandé, qui a la forme d’un demi-
cercle, ouvert par en haut, et dont les deux moitiés ne se rejoignent même pas par en
bas. Si c’est réellement un aïn, il faut admettre qu’il a été tracé en deux fois, ce qui
n’est pas contraire à la manière habituelle dont est faite cette lettre. Alors le nom du
père serait >JM? « Soui », de la racine jTttt « délivrer », apparentée à l’hébreu JW
« sauver », qui a donné naissance à plusieurs noms propres bien connus. M. de Vogué
préfère considérer ce signe comme formé de deux lettres différentes, S' ou b>, ce qui
nous donnerait un nom tel que Saïli, ou Sazli.
Voici, dès lors, comment il faudrait lire et traduire l’inscription :
-q unnn nnn
« Sceau de Mitras, fils de Saïli. »
Philippe BERGER.