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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 9-10
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Six, Jan: Vases polychromes sur fond noir: del la période archaique
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0221

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VASES POLYCHROMES SUR FOND NOIR

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d’oreilles et d’une couronne (rouge), tient d’une main une fleur (rouge), dont elle aspire le
parfum et caresse de l’autre un chien. Les détails sont indiqués par des lignes gravées avec un
instrument tranchant. Planche 28 a1. La figure des deux côtés ne diffère qu’autant que le monu-
ment est retourné, c’est-à-dire que la position des jambes a changé et que les mains ont échangé
leur mouvement

^KOjfOENESEMrOlE^

pour :Nnto(70ëvirjç p. Ixoteaev.

La figure de ce vase ne se distingue des femmes sur fond rouge que par la seule
ligne gravée, qui sépare les cheveux du fond noir. Pour le reste, le procédé est
identique, et si les lignes gravées, qui indiquent les détails du dessin, sont plus fréquentes,
le principe reste le même. Il parait évident que cette figure n'a d’autre motif que de
décorer le vase, sans renoncer au vernis noir, comme l’a déjà dit M. Klein1 2, et l’on
pourrait se demander si elle ne doit pas son existence même à ce désir.

Un éphèbe avec son chien se commente soi-même, et les stèles funéraires aussi bien
que les vases nous le montrent souvent, mais une femme nue accompagnée d’un chien
ne paraît s’expliquer que par le désir de faire une petite composition toute blanche,
sans trop se préoccuper du sens. Peut-être même serait-il téméraire de rappeler à ce
propos le vers d’Anacréon3 : ’ExSoa-a yjTôva SoptàÇetv.

Si cette peinture ne diffère encore des vases à figures noires que par le fond noir, les
exemplaires suivants ont déjà fait un nouveau pas.

II et III. Deux lécythes, hauts de 22 centim., de forme archaïque (la forme Furtwângler, Cat.
de Berlin, fig. 175), trouvés à Tanagre, dans la môme tombe, lors des fouilles de la Société
archéologique d’Athènes, en 1881 4. Musée de la Société, nos 2225 et 2226.

N° 2225. Trois hommes dansant, peints d’un blanc crémeux, les cheveux et la pupille des
yeux en rouge vermillon appliqué sur le blanc. Tous les autres détails indiqués par des lignes
gravées. Au dessus et au dessous, deux liserés rouges. Sur l’épaule, des palmettes noires sur fond
rouge. Sur le col, au dessus d’un liseré peint en rouge, des rayons noirs. (Pl. 29, fig. 2.)

N° 2226 (en magasin à cause du déplorable état de la peinture dont la plus grande partie
s’est effacée, quoique l’on puisse en retrouver la forme à l’aide des lignes gravées, qui restent
pour la plupart, et de la trace terne sur la surface luisante du vernis5.) Deux lutteurs, aux formes
lourdes, un peu exagérées peut-être par le développement du calque, prêts à l’attaque, leurs man-
teaux suspendus au mur derrière eux. (Pl. 29, fig. 3.) La technique et les ornements identiques
avec le vase précédent. Sur l’épaule un en graffite à la pointe, fig. 4.

1. D’après une aquarelle de M. Legrain, qui a indiqué,
avec le plus grand soin, même les parties salies par la
terre et celles où la couleur blanche s’est effacée. L’on
peut assez bien, d’après cette peinture, se former une
idée des autres ; encore est-elle parmi les mieux conser-
vées. On ne s’étonnera donc pas qu’elles n’aient pas
beaucoup attiré l’attention des amateurs.

2. Meistersignaturen, p. 52.

3. Frag. 60. Schol. Eurip. Hec. 915.

4. Il est à regretter que je n’aie pu apprendre d’autres
détails sur cette tombe, le journal des fouilles étant encore
sous scellé à cause d’un procès.

5. Je n’ai pas cru devoir distinguer les parties où la
peinture s’est conservée dos autres, parce que les lignes
sont parfaitement sûres et que je n’ai pas reconstruit les
détails qui manquent tout à fait.
 
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