Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI issue:
Nr. 9-10
DOI article:
Six, Jan: Vases polychromes sur fond noir: del la période archaique
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0236

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
VASES POLYCHROMES SUR FOND NOIR

210

Ajoutons encore, quoique de style un peu plus récent et d’un faire qui ne rentre
pas tout à fait dans le môme cadre, vu que les lignes gravées ont été remplacées par des
traits au pinceau, un de ces soi-disant rhytons.

XXXIII. Rhyton à deux anses en forme de têtes de femme, avec un calathos, haut de
20 centim. 1/2 (la tête avec le cou 12 centim. 1/2, le calathos 8 centim.). Trouvé à Gapoue.
Musée Britannique B 466.

La tête, de style archaïque, n’a pas d’autre peinture que sur les cheveux et les lèvres
(vermillon), et les yeux (noir et blanc). La coiffe, les anses et le calathos sont enduits de vernis
noir. Sur le calathos :

A. A gauche, une femme assise sur un tabouret blanc, vêtue d’une tunique à manches brunes,
et d’un manteau brun jaune, tenant dans la main un vase de toilette brun jaune. Les chairs
sont peintes en blanc, les cheveux en brun jaune. A droite, devant elle, un éphèbe appuyé sur
un bâton blanc, recouvert d’un manteau brun. Les chairs et les cheveux sont peints en
brun jaune.

B. Ephèbe semblable.

Tous les trois gesticulent vivement. Tous les détails sont indiqués par des traits au pinceau,
bruns, d’une teinte intermédiaire entre le brun et le brun jaune.

Par le style, ainsi que par la couleur brun jaune, ce vase se rapproche le plus du
n° XVII.

Avant de passer au second groupe, dont nous allons faire l’étude, remarquons que
de ces quarante-cinq vases, dont neuf (les nos 1Y, Y, YII, XIII et XIV, XV ter, XVIII bis,
XXXII bis et ter) sont sans aucun indice de provenance, sur dix-sept qui proviennent,
avec'plus ou moins de certitude, de la Grèce propre (les n08 II, III, X, XII, XIV, XV, XVII
bis, XVII ter, XX, XXI, XXIII, XXIV, XXVI, XXVI bis, XXVIII, XXXI et XXXII) et onze
de la Grande Grèce (les nos VIII, IX, XV bis et quater, XVII, XVII quater, XIX,
XXIX, XXX, XXXI bis, et XXXIII) il n’y en a que trois trouvés à Vulci (les nos VI,
XI et XXII) et quatre dont la provenance italienne est probable et, par suite, une prove-
nance étrusque possible (les nos I, VI bis, XVIII et XXV). Afin qu’on ne s’empare pas
de cet argument pour le tourner en contre-sens, n’oublions pas de rappeler qu’en
général les lôcythes sont aussi rares au pays étrusque que fréquentes sur la terre
grecque. Il n’est pas possible de fixer au juste le nombre des exemplaires trouvés à
Athènes ou en Attique, mais il paraît être assez considérable pour assigner avec une
certitude presque mathématique la fabrication de tous ces vases aux ateliers d’Athènes.
Il est fâcheux que nous ayons encore à démontrer ces sortes de choses, cinquante ans
après le livre de Kramer sur le style et la provenance des vases grecs.

J. SIX.

(La suite prochainement.)
 
Annotationen