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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI issue:
Nr. 9-10
DOI article:
Deglane, Henri: Le palais des Césars au Mont Palatin, [3]
DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0245

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LE PALAIS DES CÉSARS AU MONT PALATIN.

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sont identiques ; seulement, à partir de cette hauteur, l’épaisseur des briques du reste du
monument devient beaucoup moindre, en même temps que les joints beaucoup plus
gros montrent une exécution moins soignée. Cela prouverait qu’à une certaine époque,
probablement celle d’Hadrien, un évènement incertain, peut-être un grand incendie a
forcé de reconstruire toute la partie supérieure de l’hémicycle et que les marques de
briques précitées proviennent justement de cette restauration.

Nous verrons par la suite que tout l’édifice a dû se ressentir gravement de l’évè-
nement hypothétique dont nous parlons; mais il est très probable que les constructions,
refaites à la hâte, conservèrent au moins dans leur ensemble les dispositions primitives.

Ainsi la construction ou plus probablement la reconstruction des bains qui se
trouvent au sud-est de la tribune dans laquelle nous avons vu la loge (pulvinar) d’où
l'empereur assistait aux jeux, est également de l’époque d’Hadrien; mais les murs
correspondants de l’étage inférieur sont d’une date plus éloignée, très probablement de
la période flavienne, et mêlés môme à des restes de constructions de l’époque augustale.
C’est ce qui nous les a fait comprendre dans notre plan d’état actuel parmi les construc-
tions relatives à l’époque que nous restituons.

16. — Portique.

Les murs qui circonscrivent le stade sont déblayés jusqu’à leur base au moins dans
les deux tiers de leur périmètre. A une certaine hauteur, le parement en briques cesse
pour faire place à une sorte de blocage de pierres légères indiquant l’arrachement
d’une voûte qui couvrait le portique entourant le stade. Plus haut, reprend la construc-
tion régulière de la paroi supérieure, aux endroits toutefois où cette paroi existe
encore, mais suivant un niveau uniforme correspondant à celui du sol de l’exèdre, c’est-
à-dire de l’étage noble du palais impérial tout entier.

Nous avons donc ainsi la naissance et l’épaisseur de la voûte du portique, voûte
anciennement ornée de grands caissons carrés revêtus de stucs, dont on retrouve la
trace en différents endroits, surtout sur la partie courbe au sud, qui est la mieux con-
servée et dont les murs, au dessus dudit portique, s’élèvent sans traces d’autres voûtes à
une très grande hauteur, percés de portes dont le seuil correspond au sol de la tribune.
Ceci montre bien que la voûte du portique supportait une terrasse ou promenoir, d’où
l’on devait assister aux jeux.

Au rez-de-chaussée, sur la paroi courbe dont nous venons de parler, le revêtement en
briques, bien conservé, ne porte pas trace d’adjonctions d’aucune sorte; nous verrons
qu’il n’en est pas de même sur les côtés longitudinaux.

A une distance de 6ra 70, des piles isolées de lm 48 de large sur l"1 19 d’épaisseur,
ornées sur la face regardant l’arène de colonnes engagées aux deux tiers de ü m 75 de
diamètre et espacées d’environ 3 m 75 d’axe en axe, constituent les piédroits sur lesquels
retombait la voûte du portique. Ces piles, disposées sur un arc de cercle concentrique
 
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