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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 9-10
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Deglane, Henri: Le palais des Césars au Mont Palatin, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0250

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224 LE PALAIS DES CÉSARS AU MONT PALATIN

Cette précieuse trouvaille termine la série des découvertes faites dans l’arène du stade
et qui montrent que celui-ci, à l'instar des grands cirques, était orné d’une sorte de
spina ou, au moins, d’une suite de monuments votifs, statues, ex-voto, répartis sur l’axe
de l’arène, et y formant une pompeuse décoration.

Rappelons aussi la découverte, mentionnée par Aacca (Mem. 77), d’un grand nombre
de torses de femmes armées et d’un Hercule célèbre, aujourd’hui à Florence, et dû au
ciseau de Lysippe.

18. — Thermes.

Pour terminer ce long mémoire, nous devons dire quelques mots des bains qui
accompagnaient le stade et qui sont situés sur sa partie orientale, au sud de la loge
impériale. Nous avons vu qu’ils furent reconstruits à l’époque d’Hadrien, époque à
laquelle on peut assigner également la reconstruction d’une partie du stade. Ils se
composaient, comme on peut le voir sur notre plan, d’une suite de salles aux formes
les plus variées, disposées symétriquement par rapport à un axe sensiblement parallèle
à celui du stade, et groupées pour ainsi dire autour d’un espace découvert dont une par-
tie du dallage de marbre est encore en place; ce dallage est bordé d’une suite d’ou-
vertures carrées donnant de l’air et du jour aux constructions de l'étage inférieur
devenues le sous-sol du palais.

Presque partout, le double dallage des salles, les bypocaustes, les tuyaux de terre
cuite dans l’intérieur des murs, des piscines ou baignoires, viennent affirmer la desti-
nation des bâtiments.

Malheureusement les fouilles à cet étage, le seul intéressant, ont été abandonnées,
laissant incomplètes les découvertes sur la disposition générale de ces thermes parti-
culiers des empereurs, tandis qu’au contraire, l’étage inférieur, composé le plus souvent
d’un dédale de salles informes, superposées, enchevêtrées, aussi obscures au point de
vue de l’éclairage qu’à celui de leur destination, a été exploré jusque dans ses
fondements.

M. Pascal, dans le mémoire déjà cité, a très judicieusement établi (p. 16) le cas que
l’on devait faire de ces substructions, provenant d’amplifications successives faites à
différentes époques. Nous ne pouvons que déplorer avec lui le peu de logique qui a
présidé à la direction de ces fouilles et conseiller aux archéologues de l’avenir de
méditer les réflexions qu’elles lui ont suggérées.

Nous ne saurions trop recommander, comme complément à notre étude sur le stade
et ses dépendances, le remarquable travail auquel nous avons tant emprunté.

Rome, 1885 — Paris, 1887.

H. DEGLANE.
 
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