Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

DOI issue:
Nr. 11-12
DOI article:
Six, Jan: Vases polychomes sur fond noir: de la période archaïque
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0313

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
VASES POLYCHROMES SUR FOND NOIR

283

Il est impossible de décider si la légende ®MDN doit se lire-(a)0Xov ou (a)0Xü)v, mais la
dernière leçon, qui pourrait se compléter en ’Aô-qvqOsv aOkcpv d/M, semble la plus
probable. Cependant la valeur de l’inscription consiste dans la forme des lettres qui
ne permettent guère de descendre après les guerres médiques, depuis que les excep-
tions apparentes constatées naguère avec tant de précision par M. Loeschcke1 dispa-
raissent devant la date plus haute à assigner aux peintres tels qu’Euphronios2.

Ayant établi cette base, nous verrons que tout s’accorde et s’explique au mieux.

XXXV. Phialé àomphalos; diamètre 18 centim., acquise à Rome en 1833. Musée de Berlin,
n° 2311.

Deux hétaïres nues (blanches) et deux jeunes gens (brun rouge), vêtus d’un manteau (de même),
étendus sur des lits de banquet, dont on ne voit que les coussins jaunes, qu’ils ont dans le dos.
Un de ces jeunes gens tend à l’une des hétaïres une coupe sans anses, l'autre joue de la flûte ;
devant lui, l’étui en jaune. Auprès de la seconde hétaïre, un oiseau blanc (paonne selon
M. Furtwangler). Les cheveux des hommes réservés sur le fond noir, ceints d’une bandelette
jaune ; ceux des femmes relevés en chignon, peints en jaune avec bandelette brun rouge.

Dessin peu soigné, les détails indiqués par des lignes gravées. Dans le champ, légendes
dépourvues de sens, 1 on distingue NOTH.

Sur l’omphalos, des cercles concentriques rouges et jaunes ; autour, des rayons blancs.

XXXVI. Fragment trouvé à l’Acropole d’Athènes en 1882. Musée, lre chambre. Fragment
d’un homme (brun rouge), vêtu d’un manteau (de même), étendu vers la droite, tend de la main
droite une coupe. Les cheveux réservés en noir, entourés d’une couronne blanche. Autour, des
rameaux blancs. Lignes gravées.

Autour de l’omphalos, qui manque, des rayons blancs. Tout le blanc est crémeux.

M. Furtwangler a eu l’obligeance de m’afïirmer, à ma demande, que la technique
des coupes de Berlin est identique à celui des fragments de l’Acropole et que le style,
autant qu’on en peut juger, est celui des figures rouges de la première époque.

Il est curieux de rencontrer ici une couleur, qui manque dans le groupe des lécvthes
et que nous retrouverons plusieurs fois, le jaune. Cette couleur, dont on émailiait des
briques à Ninive depuis des siècles et dont on se servait encore à Suse du temps de
Darius, paraît avoir longtemps fait défaut aux potiers grecs.

XXXVII. Phialé à omphalos. Diamètre 22 centim. Trouvée à Vulci. Collection Durand,
Musée de Berlin, n° 2312.

Une femme nue s’avance à quatre pattes vers un grand cantharos jaune; de l’autre côté, une
femme nue s’approche en dansant, une troisième joue de la lyre; de la quatrième, qui semble
avoir dansé, il ne reste que les jambes. Les femmes sont peintes en blanc, aux cheveux jaunes,
avec bandelette rouge. Les cordes de la lyre sont les seuls détails gravés. Autour de l’omphalos,
des rayons blancs ; de même sur le bord noir extérieur. Le tout a beaucoup souffert.

XXXVIII. Fragment de l’Acropole d’Athènes, 4° chambre, lre vitrine, fouilles de 1886. Homme
drapé, brun rouge, tenant de la main un objet incertain, assis sur un pliant blanc.

1. Ueber nie Lebenzeit des Vasenmalcrs Chachrylion. II j 2. Studniczka, Jahrbuch II, p. 459.
appendice de Helbig, Italiker in dcr Poëbene, p. 127. j
 
Annotationen