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Gazette archéologique: revue des Musées Nationaux — 13.1888

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Nr. 11-12
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Heiss, Aloïss: Plat celtibérien en terre cuite: decouvert a Ségovie
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https://doi.org/10.11588/diglit.25603#0350

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320 PLAT CELTIBERIEN EN TERRE CUITE

Delgado est sans contredit l’auteur qui a été le plus heureux dans l’explication des
légendes monétaires. Mais aucun des savants que nous avons cités n’a donné, que nous
sachions, une seule lecture absolument indiscutable des inscriptions qui ne se trouvaient
pas sur des monnaies.

On comprend ce que doit offrir de difficultés l’interprétation d’inscriptions dont la
valeur seule des caractères est connue, mais dont l’idiome est à retrouver ; surtout,
comme dans le cas qui nous occupe, lorsque toutes les lettres se suivent sans qu’un inter-
valle ou un signe quelconque sépare les mots les uns des autres et que le commencement
des légendes circulaires n’est pas môme indiqué1. Ces difficultés sont telles que nous
laissons à de plus autorisés que nous le soin de les surmonter, nous bornant, quant à
présent, à être le premier à faire connaître un monument céramique et épigraphique,
peut-être unique et en tout cas d’un gi'and intérêt archéologique.

Aulnay, 2 décembre 1888.

Aloïs HEISS.

moyen de la langue celtique. Ce qui suit est extrait du
Bolctin de la Real Academia de la Historia, Madrid, 27
mars 1868 : « Cette figurine de bronze, composée de
deux parties se joignant parfaitement, porte sur l’épaule
le digamma jj du côté extérieur ; la queue est roulée en
spirale. A l’intérieur sont tracés en creux les caractères
("‘FFPA lus par le père jésuite Fidel Fita : NIBAK, mot
qui signifie en irlandais dieu, génie, être céleste, et
l’écrit neamhach et le prononce nivaj ou nibaj.

La ligne inférieure X^4JAA^=Que U(TS) ou Z à KK
a Ra, qui serait le nom d'une rivière existant près de l’en-
droit où ce bronze a été trouvé. Il représenterait donc le
génie tutélaire du fleuve ou d’une ville disparue qui aurait
porté le noin de ce fleuve. Le P. Fita rappelle, à propos
des taureaux ou des bœufs personnifiant les fleuves dans
l’antiquité, ce vers de Silius Italicus :

« Corniger Hesperidum fluvius regnalor aquarum. »

Figurine de bronze trouvée dans « los fosos de Bayona
offerte à la Real Academia de la Historia

1. « Voici trois lectures de deux lignes d’un papyrus
« araméen dont les mots ne sont pas séparés : Deus,
« domine me ! ex conculcationi servum tuum e[ ripe ) vila
« ma est, et verax dominas meus est Jéhovah?... (Gese-
cc nius); A mon seigneur Mithrawahichtla) Ion serviteur
« Paldm... (Merx) pour la première ligne seulement;

« quant à la seconde, le traducteur déclare n’y avoir rien
« compris. M. Clermont-Ganneau, dans \n Revue archéolo-
« gique, t. XXXVI, p. 96 à 105, admet la lecture de

( Munda celtiberica dans le conventus carthaginiensis)
de Madrid par le père Fidel Fita en 1868.

« Merx pour la première ligne et traduit la seconde par
« Vivez joyeux et fort mon Seigneur, etc... Il y a loin,
« ajoute l’auteur des origines de la nation catalane, du
« style biblique de la traduction de Gésénius à un com-
« mencement de lettre des plus vulgaires. » (Salvador
Samper y Miquel, op. cit., p. 213). —Cf. aussi sur les
difficultés de lire les inscriptions hébraïques en lettres
qui se suivent sans interruption, Derenbourg, Journal asia-
tique, t. III, vu' série, p. 224.
 
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