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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 9.1861

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Nr. 3
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Mouvement des arts et la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.17225#0182

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MOUVEMENT DES ARTS.

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bon vouloir, un noble moyen de laisser une trace dans l'avenir et de s'assurer la grati-
tude des travailleurs futurs. Le nombre des découvertes diminue chaque jour; les dé-
frichements, les démolitions de ruines féodales qui se sont succédé depuis trente
années ont beaucoup produit; mais ces mines s'épuisent peu à peu, et l'immense majo-
rité des pièces rares, à celte heure, le seront probablement toujours. Il faut donc se
hâter de recueillir ce qui tombe maintenant sous la main. Quelques mille francs, attri-
bués chaque année sur le budget à la réalisation de cette patriotique pensée, permet-
traient de faire entrer au Cabinet la plupart des pièces remarquables qui se présente-
raient, et de combler de nombreuses et regrettables lacunes. »

FERDINAND DE H O M F E S 0 H,
Dernier grand maître de l'ordre de Malte.

Plus loin M. Fillon répond en ces termes au reproche que l'on adressait, dans une
Revue belge, à M. Poey d'Avant,-d'avoir fait entrer dans sa belle publication des mon-
naies féodales françaises celles des Marches d'Espagne :

« Tous les types féodaux primitifs de la Catalogne sont issus, sans exception, des
empreintes carlovingiennes, qui sont comme autant d'estampilles posées sur les pro-
vinces du royaume franc, démembrées plus tard, et qui aident à les faire reconnaître,
qu'elles soient placées au delà des Pyrénées ou sur les bords du Rhin. Pour n'en citer
qu'un exemple, les monnaies de Barcelone portaient encore, au commencement du
ixe siècle, le nom immobilisé du roi Charles, ainsi que le prouve le denier suivant,
dont le cliché a été communiqué par M. Thompsen.

« Disons-le donc sans détour et sans crainte de blesser d'honorables susceptibilités,
que nous respectons autant que personne, M. Chalon a uniquement obéi en cette cir-
constance à ce vague sentiment d'inquiétude éprouvé de nos jours par tous les citoyens
des petits États que le courant des idées et la force des choses emportent fatalement
vers une fusion, plus ou moins prochaine, dans de plus larges unités. Un mouvement
irrésistible s'opère en ce sens au milieu des générations présentes, et la fin du xixe siècle
ne sera pas venue sans que bien des questions de cette nature ne soient résolues.
 
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