DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Chéron, Paul: La chromolithographie
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17225#0225
LA CHROMOLITHOGRAPHIE. 217
Nous voulons parler de l'impression en
camaïeu ou chiard sruro, qui, à l'aide de trois
planches différentes, gravées sur bois, et de
la couleur du papier, donne une représenta-
tion monochrome de trois tons différents.
Est-ce à Jean-Ulrich Pilgrim, en Allema-
gne, ou à Jérôme Mocetto, en Italie, que le
commencement du xvie siècle est redevable
des premiers essais de camaïeu? Gomme
toutes les questions de priorité d'origine,
celle-ci est fort obscure et au fond très-peu
importante. Il n'en est pas moins vrai que
si ce n'est pas encore là la véritable impres-
sion en couleur, puisque, comme nous allons
le voir, sauf le noir et le blanc, les camaïeux
sont des estampes monochromes, les procé-
dés étaient trouvés. Ils seront peu à peu per-
fectionnés et modifiés, on en tirera des effets
étonnants; on ne fera cependant plus autre
chose que d'augmenter le nombre des plan-
ches et celui des couleurs, mais on laissera
de côté la gravure sur bois pour employer
d'abord la gravure sur cuivre et ensuite la
lithographie, lorsque cette dernière sera
connue.
Les beaux camaïeux qui nous restent ont
été généralement produits en appliquant suc-
cessivement sur le même papier — où, s'il est
blanc, on peut réserver de vives lumières, —
d'abord un trait noir qui accuse très-forte-
ment les ombres, puis deux autres planches
enduites de la même couleur, mais avec une
intensité de ton différente. Souvent aussi, par
une quatrième planche, tout en réservant les
lumières en blanc, on donnait à l'estampe
un fond d'une teinte uniforme.
J.-M. Papillon, dans son Traité historique
et pratique de la gravure en bois, tome II,
pages 366-375, avec ce style pittoresque et
embrouillé qui lui est tout particulier, décrit
ix. 28
mmM
damt 5u\h$iàt,û les
Nous voulons parler de l'impression en
camaïeu ou chiard sruro, qui, à l'aide de trois
planches différentes, gravées sur bois, et de
la couleur du papier, donne une représenta-
tion monochrome de trois tons différents.
Est-ce à Jean-Ulrich Pilgrim, en Allema-
gne, ou à Jérôme Mocetto, en Italie, que le
commencement du xvie siècle est redevable
des premiers essais de camaïeu? Gomme
toutes les questions de priorité d'origine,
celle-ci est fort obscure et au fond très-peu
importante. Il n'en est pas moins vrai que
si ce n'est pas encore là la véritable impres-
sion en couleur, puisque, comme nous allons
le voir, sauf le noir et le blanc, les camaïeux
sont des estampes monochromes, les procé-
dés étaient trouvés. Ils seront peu à peu per-
fectionnés et modifiés, on en tirera des effets
étonnants; on ne fera cependant plus autre
chose que d'augmenter le nombre des plan-
ches et celui des couleurs, mais on laissera
de côté la gravure sur bois pour employer
d'abord la gravure sur cuivre et ensuite la
lithographie, lorsque cette dernière sera
connue.
Les beaux camaïeux qui nous restent ont
été généralement produits en appliquant suc-
cessivement sur le même papier — où, s'il est
blanc, on peut réserver de vives lumières, —
d'abord un trait noir qui accuse très-forte-
ment les ombres, puis deux autres planches
enduites de la même couleur, mais avec une
intensité de ton différente. Souvent aussi, par
une quatrième planche, tout en réservant les
lumières en blanc, on donnait à l'estampe
un fond d'une teinte uniforme.
J.-M. Papillon, dans son Traité historique
et pratique de la gravure en bois, tome II,
pages 366-375, avec ce style pittoresque et
embrouillé qui lui est tout particulier, décrit
ix. 28
mmM
damt 5u\h$iàt,û les