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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 9.1861

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Nr. 5
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Huchard, Auguste: Notes sur Pierre Mignard et sa famille
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https://doi.org/10.11588/diglit.17225#0293

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284

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

Les Yeron étaient chapeliers.

Grosley a consigné, dans ses Mémoires sur les Troyens illustres (t. II,
p. 158), une note de la fin du xvie siècle, et qui donne au premier Pan-
taléon la qualité de marchand armurier : « Pantaléon Mignard, marchand
armurier, avoit cinq garçons, à sçavoir : Pantaléon l'aisné, Odoard, Jean,
Pierre et îNicolas. » L'auteur de cette note paraît si bien informé des faits
et gestes des Mignard, ses contemporains, que l'on peut accepter son
témoignage. Il ne parle, à la vérité, que de cinq garçons; c'est qu'en
effet l'un des fils, Jacques, est mort jeune.

Quelles professions exerçaient les six fils de Pantaléon et cl'Oudette? On
l'ignore complètement; les registres n'en disent rien.

Pierre, père des peintres, que l'on retrouve comme parrain dans diffé-
rents actes, est toujours dénommé Pierre Mignard, sans qualification.
Pantaléon, deuxième du nom, Jean et Nicolas, ses frères, ne figurent
que dans les actes de naissance de leurs propres enfants, et là encore
les professions sont passées sous silence. On ne sait rien non plus tou-
chant Jacques Mignard, qui paraît être mort jeune et n'a pas été marié,
et François Perelle, mari de Claude Mignard. Quant à « maistre Jacques
Camusat, » mari de Catherine Mignard, il était couvreur.

Anne Mignard, sœur des peintres, avait épousé un marchand, nommé
François Bernard, dont elle eut quatre fils.

Enfin Jean Mignard, cousin germain des peintres, et fils de Panta-
léon Mignard et de Marguerite Des Yignes, marié à Catherine Bailly
vers 1619, exerçait la profession de joueur d'instruments.

En continuant les recherches en deçà de 1650, on trouve encore deux
Mignard de la branche de ce Jean, dont l'un fut aussi joueur d'instru-
ments et l'autre maître à danser.

Couvreur, marchand, joueur d'instruments, maître à danser, voilà
donc tout ce que les registres nous révèlent de la position sociale des
Mignard et de leurs alliés. Exceptons-en toutefois le capitaine, dont je
parlerai tout à l'heure.

M. Ch.-Natalis Rondot, qui descend d'une famille de Champagne dans
laquelle le métier d'orfèvre et de graveur a été exercé avec honneur à
Troyes du xv° au xvin6 siècle, a signalé les liens nombreux des Mignard
avec la communauté des orfèvres.

On est fondé, en effet, à penser que Marie Gallois, mère du célèbre
Mignard, était sœur, belle-sœur, nièce d'orfèvres. Mignard a eu pour par-
rain Pierre Félix, gendre d'un orfèvre, et peut-être orfèvre lui-même.
François Perelle, mari de Claude Mignard, l'était probablement aussi,
car il prend deux orfèvres pour parrains de son premier enfant, un
 
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