Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 12.1862

DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:
Thoré, Théophile: Le Musée d'Anvers: école hollandaise$nElektronische Ressource
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17331#0159

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE MUSÉE D'ANVERS.

153

maîtres dont la personnalité et les œuvres étaient restées fort confuses1.
Des découvertes récentes autorisent à lui restituer avec certitude quatre
de ses principales peintures, attribuées précédemment à Memling ou à
Holbein, ou même à Jan van Eyck : le Martyre de saint Érasme et la
Cène, conservés à l'église Saint-Pierre de Louvain, et les deux épisodes
de la Légende de l'empereur Othon III, autrefois à l'hôtel de ville de
Louvain, puis dans la galerie du roi Guillaume II, et maintenant au
Musée de Bruxelles. On lui attribue, au Musée d'Anvers, deux tableaux :
une Madone avec l'Enfant, et un Saint Christophe2, portant sur ses
épaules le petit Jésus au travers d'un fleuve, superbe peinture, d'une
couleur vigoureuse et d'un grand dessin.

Le précurseur des Brvegel, avec ses diableries fantastiques, Jérôme
Agnen, dit Bosch, du nom de sa ville natale, — Bois-le-Duc, — nous
introduit déjà dans le xvie siècle. Sa Tentation de saint Antoine est signée
en caractères gothiques : JHeroniiius Bosch.

. A un maître bien plus rare que Jérôme Bosch, à Cornelisz Engel-
brechtsen (1468-1533), le Catalogue du Musée d'Anvers attribue deux
volets, Saint Liénard délivrant des prisonniers et la Translation du corps
de saint Hubert, ayant au revers, le premier un Saint George armé, le
second un Saint Hubert en costume épiscopal. Le style et l'exécution de
ces peintures ne rappellent pas très-complétement le beau triptyque
d'Engelbrechtsen, à l'hôtel de ville de Leyde, grand Calvaire, avec un
cadavre couché au premier plan et que semblent adorer des évêques et
de saintes femmes; ni le petit triptyque du Musée de Vienne3, représen-
tant, au milieu, la Vierge et l'enfant Jésus, un ange et saint Joseph, et
sur les volets le Donateur avec saint George et la Donatrice avec sainte
Catherine.

Jan Mostaert, de Ilaarlem, est à peu près contemporain d'Engelbrech t-
sen, de Leyde, mais il vécut plus vieux (147Ù-1555). Sa Vierge glorieuse,
adorée par des personnages qui sont évidemment des portraits, est bario-
lée de banderoles avec inscriptions de l'Écriture sainte. Elle ornait, à

'1. Les découvertes concernant la biographie et les œuvres de Stuerbout ont été
faites successivement par MM. de Bast, Schayes, van Even, Ruolens et autres. Voir
la livraison de la Gazelle du 1er juin 1861, article de M. Émile Lcclercq, do Bruxelles.
Voir aussi la notice du catalogue du Musée d'Anvers et la Revue universelle des
Arts, livraison de mars 1861.

2. Les deux pendants du Musée de Berlin, catalogués Memling (nos 533 et 539),sont
certainement du môme peintre que ce Saint Christophe.

3. Ce triptyque du xMusée de Vienne porte la marque bizarre du maître, intradui-
sible sinon par un fac-similé.

xii. 20
 
Annotationen