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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 12.1862

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Nr. 4
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Exposition du boulevard des Italiens
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https://doi.org/10.11588/diglit.17331#0402

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EXPOSITION DU BOULEVARD DES ITALIENS

L'Exposition du boulevard dos Italiens, où l'on voyait déjà plusieurs beaux por-
traits peints ou dessinés par M. Henri Lehmann, vient de s'enrichir d'une nouvelle
œuvre du même artiste, un Portrait de femme, peint en 4855. Nous ne prétendons
aujourd'hui qu'enregistrer le fait, sauf à en apprécier plus tard l'importance el à
essayer d'analyser des travaux qu'il ne suffirait certes ni do mentionner en passant, ni
de décrire au hasard de la plume. Disons seulement que les divers tableaux ou dessins
exposés par M. Lehmann sont de nature à confirmer ou à rajeunir l'estime due à ce
talent, un des plus sérieux qui nous restent, et qu'ils ont, entre autres mérites, celui
d'apparaître pour la première fois, aucun d'eux n'ayant jusqu'ici figuré au Salon. Nous
n'attachons pas, d'ailleurs, plus de prix qu'il ne convient à un mérite de cetle sorte.
La primeur en matière d'art, ou, pour parler la langue du moment, la mise en lumière
do toiles inédites, n'a pour nous qu'un attrait assez secondaire; mais, nous le savons,
beaucoup do gens pensent autrement. Puisque dans notre pays, en général, on ne sait
gré à un artiste que de ses œuvres les plus récentes, puisqu'on no consent à se sou-
venir de. ce qu'il a produit autrefois qu'à la condition de le voir chaque jour recom-
mencer sa tâche, renouveler ses preuves, multiplier ses actes, comme s'il avait encore
à se faire un nom, il ne sera pas inutile, à propos des portraits peints par M. Lehmann,
de constater qu'ils sont, pour la plupart, terminés depuis pou et qu'ils n'avaient pas
encore paru en public. On pourra ainsi comparer M. Lehmann à lui-même, so rappe-
ler, en face du présent, les titres qu'il avait conquis dans le passé, et, nous l'espérons,
revenir, en ce qui le concerne, à des opinions qu'un oubli bien peu équitable semblait,
depuis quelques années, assez près de remplacer. En dehors des peintres qui siègent à
l'Académie des beaux-arts et à côté desquels il a, mieux qu'aucun autre, mérité d'ob-
tenir une place, M. Lehmann n'est-il pas celui dont le talent a le plus d'élévation
d'expérience, de certitude? Nous n'avons pas à rappeler ici les travaux décoratifs du
peintre de la grande galerie de l'IIotel de Ville, de la coupole de l'hospice dos Jeunes
Aveugles, de la salle du tronc au palais du Luxembourg. A ne considérer M. Lehmann
que comme peintre do portrait, et c'est comme tel en effet qu'il se montre dans les
salles de l'Exposition du boulevard, il n'y a que justice à saluer en lui un des maîtres
du genre, et, toute proportion gardée d'ailleurs entre la différence des manières, le
seul dont le nom puisse aujourd'hui être rapproché du nom de M. Flandrin. H. D.

— On a exposé pendant quelques jours au boulevard des Italiens les peintures exé-
cutées par M. Paul Baudry pour la décoration de l'hôtel de M. le duc de Galbera. Ces
peintures, qui paraissent destinées à servir de dessus de porte, sont au nombre de
cinq. L'auteur y a représenté les principales villes de l'Italie, Florence, Gènes, Rome,
Naples et Venise, sous la figure de jeunes femmes qui — nous pouvons le dire tout de
 
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