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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 12.1862

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Nr. 2
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Livres d'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.17331#0194

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LIVRES D'A HT.

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merveilleuse salle du Irône où l'empereur se faisait adorer dans tout l'éclat do sa puis-
sance. Au commencement du ix" siècle, Théophile reconstruisit la partie orientale do
palais de Constantin, qu'il sépara entièrement du palais de Justin, bâtissant à ce der-
nier palais un vestibule magnifique. Les constructions les plus anciennes restèrent affec-
tées aux soldats de la garde du souverain, et à certaines cérémonies et réceptions. Les
constructions plus modernes furent la demeure du souverain, et portèrent le nom de
Palais-Sacré. Enfin, Basile le Macédonien ajouta aux salles de réception du Palais-Sacré
de nouveaux bâtiments affectés à sa résidence personnelle, et certaines constructions
isolées qui s'étendirent vers le nord. Quant au lieu OÙ les impératrices faisaient leurs
coucbes, donnant à l'empire des souverains porphyrogénètes, c'était un palais isolé
construit par Constantin au bord de la Propontide, et tout revêtu de plaques du por-
phyre à l'intérieur. ' .

Tel que M. J. Labarte l'a restitué, ce palais se composait ainsi, au x° siècle : Sept
péristyles, huit cours intérieures et deux atriums servant d'entrée au Palais-Sacré.
Comme dans l'atrium des églises byzantines, une fontaine, une pbiale, s'élevait à
leur centre et donnait son nom à ces pièces d'attente. Quatre grandes églises, neuf
chapelles, neuf oratoires et un baptistère, en tout vingt-trois édifices religieux que
l'empereur visitait de temps en temps, suivant que l'exigeait le cérémonial de certaines
fêtes de l'année, celui des promotions de certains grands dignitaires ou des réceptions
des ambassadeurs. Trois galeries do réception, dont l'une, flanquant au sud (oui le
palais de Constantin, avait été bâtie par Justinien Bhinotmôto au vu' siècle, et faisait
communiquer le Palais-Sacré avec l'Hippodrome. Cinq salles du trône, dix tricliniums
destinés à la demeure du souverain, et renfermant des salons et les chambres à cou-
cher; une.bibliothèque, trois salles à manger, dix galeries de communication, trois
terrasses à ciel ouvert et deux bains, sans parler des salles de service, dos cuisines
et des bureaux. Enfin, détachés do la masse dos constructions du palais, s'élevaient
huit autres palais plus petits affectés à différents usages. Un port creusé pour les
galères de l'empereur était défendu par la forteresse du lîoucoléon que fit élever Nicé-
phorc Phocas. C'est là quo se réfugièrent les souverains de Byzance lorsque leur empire
croula de toutes parts, et que les Croisés trouvèrent Murlzuphle lorsqu'ils s'emparèrent
de Constantinople, en 1204.

Accomplissant une œuvre d'érudit et non un travail d'architecte, M. Jules Labarte
n'avait à se préoccuper que de tracer un plan sur lequel on put se rendre compte au
besoin des différents épisodes do l'histoire de Byzance. Libre à chacun d'imaginer les
élévations qu'il lui plaira, suivant l'âge de chacun des édifices qu'il voudra restituer et
les descriptions que les auteurs en ont données. Ainsi, le palais do Constantin devait
avoir été bâti suivant la tradition romaine; c'est donc dans les monuments do Borne,
palais, thermes, basiliques ou hippodromes, qu'il faudrait chercher ses types. Mais pour
le Palais-Sacré et pour toutes les constructions d'une époque postérieure à l'édification
do Sainte-Sophie, c'est dans le style byzantin, c'est-à-dire dans celui des églises sur-
montées de coupoles sur pendentifs, qu'il faudrait chercher des exemples. Et que l'on
ne s'étonne pas de trouver les salles d'un palais bâties comme une église; c'était un
culte de latrie quo l'on rendait aux empereurs de Byzance, et c'était dans des sanc-
 
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