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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 12.1862

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Nr. 5
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Emiliani-Giudici, Paolo: La Galerie Buonarroti à Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.17331#0501

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LA GALERIE BUONARROTI A FLORENCE.

Michel-Ange Buonarroti à François Ier, roi de France1.

« Sacrée Majesté, — Je ne saurais trop admirer la faveur que m'a
« faite Votre Majesté en daignant écrire à un pauvre artiste comme moi,
« et, ce qui me touche plus encore, s'enquérir de ses affaires, choses bien
« peu dignes de votre nom. Mais, quoi qu'il en soit, que Votre Majesté
« sache que depuis très-longtemps je désire la servir, et que si je n'ai
« pu le faire encore, ce sont les contrariétés que j'ai rencontrées en lia-
it lie dans l'exercice de mon art qui m'en ont empêché. Me voici devenu
« vieux, et, pendant le peu de temps qui me reste à vivre, ce-que j'ai
« tant désiré faire pour Votre Majesté, comme je l'ai dit plus haut, je
« lâcherai de l'effectuer, c'est-à-dire d'exécuter pour vous un ouvrage
K en marbre, un en bronze et une peinture ; et si la mort vient inter-
« rompre ce désir que j'ai au cœur, et qu'on puisse sculpter ou peindre
H dans l'autre vie, je ne manquerai pas de le faire là où l'on ne vieillit
a plus. — Rome, le xxvi avril mdxlvi.

« De Votre Majesté Très-Chrétienne le très-humble serviteur,

« Michel-Ange Buonarroti. »

J'ai voulu dans cet article, non pas épuiser la matière, mais faire
connaître aux lecteurs de la Gazette des Beaux-Arts, en quelques pages,
le haut intérêt attaché à l'acquisition faite par la ville de Florence.
Tous les objets précieux que je viens d'énumérer étaient exposés,
vu l'ignorance et l'esprit mercantile des temps, à être dispersés au grand
dommage de l'Italie, pour que plus tard, comme il en a été de tant
d'autres, on les retrouvât dans les pays étrangers, formant le plus bel
ornement des musées publics et des collections particulières.

L'AOLO EM1LIANI GIBDICI.

I. Michel'Àngiolo Buonarroti a Frdiicesco I"'. re di Francia.

« Sucra Maestà,—Jo non so quai sic più la grazia o la maraviglia che Vostra Maestà
« si sie degnata scrfvere a un mio pari, e più ancora a ricliiederlo délie sua coso non
i degne, se non altro, del nome vostro. Ma corne si siano, sappi Vostra Maeslà che
« raolto tempo è che ho desiderato servir quella, ma per non l'avere avuto a proposito,
(i corne non è stato in Italia, all'arte mia, non F ho potuto fare. Ora mi trovo vecchio e
« per qualcho spazio di vita quelle che ho desiderato, corne è detlo, più tempo di fare
o per Vostra Maeslà m'ingegnerb metterlo a effetto, cioè una cosa di marmo, una di
« bronzo, una di pictura ; e so la morte interrompe queslo mio desiderio, e che si possa
« sculpire o dipignere nell'altra vita non mancherb di là dove più non s'inveccliia. —
« Di Roma il giorno xxvi d'aprilo mdxi.vi.

« Di V. Chr1"11 M" lluiniil. S,v. Michel' Angelo Buonarroti.»
 
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