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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 21.1866

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Vallet de Viriville, Auguste: Chef-d'oeuvre des grands maîtres: reproduits en couleur par F. Kellerhoven d'après de nouveaux procédés
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https://doi.org/10.11588/diglit.19278#0112

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GAZETTE DES B E A U X - A B T S.

divers tempere qui ont précédé la peinture à l’huile, ne se retrouvent pas en équivalents
dans ses traductions.

L’emploi de l’or, surtout, présente dans les produits, dans les essais, de peinture
imprimée sur pierre, que nous avons étudiés jusqu’à ce jour, une défectuosité remar-
quable.

On sait le rôle important, multiple, radieux que joue ce métal, comme on dit en
blason, dans l’émaillerie, dans l’enluminage des maîtres incunables. Chez le frère An-
gélique, par exemple, l’or chante toute une gamme de tons, depuis le grave jusqu’au
pointillé, au diapré le plus aigu, le plus lumineux. Il est alors mobile comme une
roue de rayons; éblouissant. Cimabue et ses successeurs, dans toute la chrétienté, ont
employé quelquefois l’or sur l’or simultanément, en accord, ou parmanière de repous-
soir. Eh bien, rien de plus fade jusqu’ici et de plus maussade que les ors, verts ou
jaunes, toujours plats, toujours ternes, de la chromo-lithographie!

Telles étaient les difficultés contre lesquelles M. Kellerhoven avait à lutter. Il les
connaissait mieux que personne. On peut aisément s’cn apercevoir au courage avec
lequel il est allé droit aux obstacles, à l’effort prodigieux qu’il a fait pour en triom-
pher. Nous ne pensons pas que le robuste lutteur, que l’éminent artiste, ni que son
art lui-même, aient dit encore leur dernier mot; mais nous croyons pouvoir affirmer
que ces planches surpassent en perfection tout ce qui a été fait à notre connaissance
jusqu’à ce jour.

Les notices de ces magnifiques images sont dues à la plume exercée de M. Alfred
Michiels. Cet écrivain a fait ses preuves dans un genre où il a eu, depuis, de nombreux
émules ou imitateurs. Mais il a su y conserver un rang personnel qu’il s’est acquis dès
son entrée dans la carrière. Au surplus, l'historien de la peinture flamande et hollan-
daise réimprime en ce moment une œuvre dont la première édition a été épuisée
par un long et légitime succès. Les deux premiers volumes de cette édition nouvelle
sont sous nos yeux, et le premier contient des préliminaires étendus1. Dans le second
volume qui vient de paraître, l’historien et le critique entre in médias res. Nous ne
tarderons pas à l’apprécier publiquement et à rendre à l’auteur, d’après notre senti-
ment, toute la justice qui lui est due.

A. VALLET DE VIRIVILLE.

1. Paris, Lacroix, Verbceckhoven et Ce, 1865, 1865, in-8°.

Le Directeur : EMILE GALICHON.

PARIS.

Imprimerie de j. cl ave, rue saint-benoît, 7.
 
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