ROGIER VAN DER WEYDEN
SES OEUVRES >.
i la biographie de Rogier van derWeyden
abonde en obscurités qui mettent l’histo-
rien à la torture, ses œuvres ne le cou-
chent pas sur un lit de roses. Elles sou-
lèvent des questions embarrassantes, dont
la réflexion la plus opiniâtre a peine à se
tirer. Nous allons décrire ses principaux
ouvrages ; puis nous aborderons les diffi-
ciles problèmes qui s’y rattachent. Van
der Weyden a pour nous un double inté-
rêt; d’une part, il fut le meilleur disciple
de Jean van Eyck; de l’autre, il forma le talent de Memlinc2. Vasari
mentionne un Ausse, élève de Rogier 3 ; Guichardin l’appelle Hausse et
Baldinucci Ans di Brugia. Dans le cabinet de Marguerite d’Autriche, on
admirait un panneau de notre artiste, figurant le Sauveur mort entre les
bras de Notre-Dame, avec des volets de maître Hans. On croit que le
peintre ainsi désigné est Jean ou plutôt Hans Memlinc, comme on le
nommait aux Pays-Bas. Fort habile lui-même, Rogier servit à unir deux
grands hommes; il transmit au dessinateur-poëte la torche lumineuse
qu’il avait reçue de l’explorateur infatigable. On ne saurait, en consé-
quence, étudier ses productions avec trop de soin.
La Belgique possède de lui une œuvre précieuse que nous avons men-
tionnée , mais que nous n’avons pas décrite. Elle orne le musée d’Àn-
Voir la livraison précédente.
2. « A ce Roger succéda en renom son disciple et apprenti Hausse, qui feit un
tableau excellent pour les Portinaires, que du présent tient le duc de Florence. » Gui-
chardin, p. ISO.
3. Ausse, au lieu de Ansse, doit avoir été primitivement une faute d’impression,
que Guichardin a reproduite; les ouvriers auront mis un u à la place d’un n, méprise
très-fréquente.
SES OEUVRES >.
i la biographie de Rogier van derWeyden
abonde en obscurités qui mettent l’histo-
rien à la torture, ses œuvres ne le cou-
chent pas sur un lit de roses. Elles sou-
lèvent des questions embarrassantes, dont
la réflexion la plus opiniâtre a peine à se
tirer. Nous allons décrire ses principaux
ouvrages ; puis nous aborderons les diffi-
ciles problèmes qui s’y rattachent. Van
der Weyden a pour nous un double inté-
rêt; d’une part, il fut le meilleur disciple
de Jean van Eyck; de l’autre, il forma le talent de Memlinc2. Vasari
mentionne un Ausse, élève de Rogier 3 ; Guichardin l’appelle Hausse et
Baldinucci Ans di Brugia. Dans le cabinet de Marguerite d’Autriche, on
admirait un panneau de notre artiste, figurant le Sauveur mort entre les
bras de Notre-Dame, avec des volets de maître Hans. On croit que le
peintre ainsi désigné est Jean ou plutôt Hans Memlinc, comme on le
nommait aux Pays-Bas. Fort habile lui-même, Rogier servit à unir deux
grands hommes; il transmit au dessinateur-poëte la torche lumineuse
qu’il avait reçue de l’explorateur infatigable. On ne saurait, en consé-
quence, étudier ses productions avec trop de soin.
La Belgique possède de lui une œuvre précieuse que nous avons men-
tionnée , mais que nous n’avons pas décrite. Elle orne le musée d’Àn-
Voir la livraison précédente.
2. « A ce Roger succéda en renom son disciple et apprenti Hausse, qui feit un
tableau excellent pour les Portinaires, que du présent tient le duc de Florence. » Gui-
chardin, p. ISO.
3. Ausse, au lieu de Ansse, doit avoir été primitivement une faute d’impression,
que Guichardin a reproduite; les ouvriers auront mis un u à la place d’un n, méprise
très-fréquente.