HISTOIRE
DES FAÏENCES patriotiques
SOUS LA RÉVOLUTION
PAR CHAMPFLEURV1
es méthodes de la critique moderne ont
eu pour effet de créer à l’histoire une
foule d’auxiliaires nouveaux. Qui se se-
rait douté, il y a quelque vingt ans,
qu’on pourrait écrire un livre sérieux,
attachant, précieux par les faits et les
dates, en décrivant les vulgaires faïences
longtemps délaissées dans les cabarets ou
sur les dressoirs des campagnards ?
Ce tour de force était réservé au
charmant écrivain humouriste qui s’était
cependant moqué avec une verve toute gauloise des collectionneurs et
de leurs manies.
Certains s’étaient dit : Qu’importe l’ironie? cet auteur, qui détaille
si bien nos moindres fétus, n’est-il pas aveuglé par la plus énorme des
poutres? Qu’est-ce que les images grossières, aux tons criards, aux
légendes barbares, dont il se plaît à couvrir les murailles de son cabinet,
sinon le signe d’un caprice bizarre, d’un goût fantasque?
Pour nous, sans nous prendre d’enthousiasme pour un genre de
produits où l’art n’a guère à voir, nous attendions, bien convaincu qu’en
'I. Histoire des faïences patriotiques sous la Révolution, par M. Champfleurv.
Volume, avec gravures, édité par M. Dentu, à Paris.
DES FAÏENCES patriotiques
SOUS LA RÉVOLUTION
PAR CHAMPFLEURV1
es méthodes de la critique moderne ont
eu pour effet de créer à l’histoire une
foule d’auxiliaires nouveaux. Qui se se-
rait douté, il y a quelque vingt ans,
qu’on pourrait écrire un livre sérieux,
attachant, précieux par les faits et les
dates, en décrivant les vulgaires faïences
longtemps délaissées dans les cabarets ou
sur les dressoirs des campagnards ?
Ce tour de force était réservé au
charmant écrivain humouriste qui s’était
cependant moqué avec une verve toute gauloise des collectionneurs et
de leurs manies.
Certains s’étaient dit : Qu’importe l’ironie? cet auteur, qui détaille
si bien nos moindres fétus, n’est-il pas aveuglé par la plus énorme des
poutres? Qu’est-ce que les images grossières, aux tons criards, aux
légendes barbares, dont il se plaît à couvrir les murailles de son cabinet,
sinon le signe d’un caprice bizarre, d’un goût fantasque?
Pour nous, sans nous prendre d’enthousiasme pour un genre de
produits où l’art n’a guère à voir, nous attendions, bien convaincu qu’en
'I. Histoire des faïences patriotiques sous la Révolution, par M. Champfleurv.
Volume, avec gravures, édité par M. Dentu, à Paris.