ADRIEN BRAUWER.
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le duc de Buccleuch. Van Dvck a dû le peindre vers 1631, car il était
alors à Anvers, et c’est le moment où les deux artistes se sont rencontrés
dans la gilde de Saint-Luc. Brauwer n’a pas dans cette effigie une trop
méchante mine. Il est jeune, robuste, avec de grands cheveux et la mous-
tache retroussée à la Louis XIII. 11 porte un vêtement d’une correcte élé-
gance : l’une des mains est gantée; au pourpoint de soie, dont la
manche laisse deviner un crevé d’une étoile différente, il ne manque pas
un bouton. Le visage est franc, le regard loyal. Ce sacripant de Brauwer a
l’air d’un parfait gentilhomme. Ne l’était-il pas? Tout dépend du sens
qu’on donne aux paroles. Il semble que, comme peintre et comme his-
torien, l’excellent maître appartient à la meilleure noblesse.
PAUL JIANTZ.
XXI. — 2" PÉRIODE.
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le duc de Buccleuch. Van Dvck a dû le peindre vers 1631, car il était
alors à Anvers, et c’est le moment où les deux artistes se sont rencontrés
dans la gilde de Saint-Luc. Brauwer n’a pas dans cette effigie une trop
méchante mine. Il est jeune, robuste, avec de grands cheveux et la mous-
tache retroussée à la Louis XIII. 11 porte un vêtement d’une correcte élé-
gance : l’une des mains est gantée; au pourpoint de soie, dont la
manche laisse deviner un crevé d’une étoile différente, il ne manque pas
un bouton. Le visage est franc, le regard loyal. Ce sacripant de Brauwer a
l’air d’un parfait gentilhomme. Ne l’était-il pas? Tout dépend du sens
qu’on donne aux paroles. Il semble que, comme peintre et comme his-
torien, l’excellent maître appartient à la meilleure noblesse.
PAUL JIANTZ.
XXI. — 2" PÉRIODE.