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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Gonse, Louis: Eugène Fromentin, 5: peintre et écrivain
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0059

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EUGÈNE FROMENTIN.

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dités de sa couleur, le tissu léger de ses glacis, tels que nous les avons
admirés dans la grande Chusse au héron. 11 conçut à ce moment le plan
d’un important tableau, le Rhamadan, dont malheureusement il ne pei-
gnit que les esquisses détachées. Toutes ces esquisses passèrent dans les
mains de M. Verdé-Delisle. Depuis, elles ont été dispersées au décès de
celui-ci. C’étaient des études de figures drapées, assises ou debout,
presque toutes dans l’attitude de la prière. La couleur en était d’un beau
ton doré qui s’était immédiatement émaillé. Je les tiens pour des mor-
ceaux de peinture d’une qualité très rare.

Je n’ai fait que glaner dans l’œuvre considérable de Fromentin.

ESQUISSE POU II LE «RHAMADAN;).

( Dossin à la plume d’Eug. Fromentin. )

Beaucoup de productions mériteraient d’être indiquées ici. Je me con-
tenterai de citer encore : la Tribu en marche traversant un <jué (1869),
appartenant à M. Isaac Pereire; la ravissante Halle de muletiers (1872),
à M. Lepel Cointet; les Arabes faisant boire leurs chevaux à une source
dans un ravin (1874); le Berger kabyle conduisant son troupeau, les Ara-
bes attaqués par une lionne, les Femmes arabes en voyage, fin comme
un Wouwerman, à M. Alfred Marne, et surtout le superbe tableau, d’une
énergie poignante dans les tons brûlés, sorte de fournaise ardente où
hommes et bêtes étendus sur le sol se tordent comme des brins de
paille, qui est connu sous le nom du Pays de la soif et qui fut peint, si
je ne me trompe, en 1869. L’âpreté et l’intensité de l'effet sont portées au
comble dans cette dernière toile. Le souffle de la mort qui plane sur la
 
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