Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:
Lenormant, François: Deux nouveautés archéologiques de la Campanie, 1
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0122

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

11 b

on trouve déposés, avec l’urne des cendres du mort, des fioles et des
gobelets de verre et aussi de ces poteries à reliefs d’un rouge corallin
qui étaient dans la vogue de leur premier succès au temps de Sylla, dont
une fabrique importante s’était installée à Surrentum, en Campanie, et
qui devaient peu après se naturaliser si complètement en Gaule à la
suite de la conquête de César.

II

I.E MUSÉE DE CAPOUE

Un mouvement digne des plus grands encouragements pousse aujour-
d’hui, par toute l’Italie, à la création de musées provinciaux et munici-
paux, pour la conservation des antiquilés locales. Les localités les plus
reculées, les moins visitées des étrangers, comme Molfetta, Bari, Lecce,
Catanzaro, pour ne parler que de celles de l’extrémité méridionale de la
péninsule, s’associent à ce mouvement dans la mesure de leurs res-
sources. Beaucoup de petits musées ainsi formés ne sont encore que
des embryons, et il serait difficile de prévoir dès à présent ce qu’ils
pourront devenir. D’autres, au contraire, ont pris dès le début une
importance considérable. En ce genre il en est deux qui priment tous les
autres de formation aussi récente : comme musée municipal celui de
Corneto, comme musée provincial celui de Gapoue. Dès à présent,
parmi les musées archéologiques, ils viennent, au même titre que les
musées municipaux de Brescia, de Volterra et d’Arezzo, plus ancienne-
ment créés, que celui de Bologne, qui n’est pas de beaucoup leur aîné, au
rang immédiatement après les grandes collections de Borne, de Naples,
de Florence et de Turin ; et cependant les villes où ils ont été rassemblés
ne sont guère que de quatrième ordre. Une autre fois peut-être essaye-
rai-je d’entretenir les lecteurs de la Gazette des Beaux-Arts du musée
de Corneto, dû entièrement à l’initiative et aux soins aussi intelligents
qu’actifs de M. Luigi Dasti, le syndic actuel de Corneto-Tarquinia. Aujour-
d’hui c’est du musée de Capoue que je veux leur parler. Ouvert seule-
ment en 1876, il a dû son existence à la fois au zèle des archéologues
de la Campanie, formés en une commission organisatrice et directrice,
dont M. l’abbé Jannelli est l’âme et le bras sous le titre de secrétaire, et
aux secours administratifs libéralement assurés par M. Collucci, alors
préfet de la province de la Terre de Labour. Cet habile administrateur,
aujourd’hui relégué dans le fond de la Calabre par suite des vicissitudes
 
Annotationen