DOI issue:
Nr. 2
DOI article:Vachon, Marius: Un sculpteur provincial: Pierre Vaneau et le monument de Jean Sobieski
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0189
PIERRE VANEAU.
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d’un notaire de Brioude, pièce inédite qui m’a été obligeamment commu-
niquée, le lendemain de sa mise au jour, par la personne qui en a eu la
bonne fortune, la date exacte de l’exécution et le nom de l’auteur sont
connus. Yaneau a sculpté ce retable de 1693 à 1694. Une enquête minu-
tieuse faite dans les archives municipales et départementales de la Haute-
Loire nous ferait certainement connaître l’authenticité d’un certain
nombre d’autres œuvres importantes qui se trouvent disséminées dans
des églises et des châteaux de la région.
Contrairement à ce que dit Mandet dans son Histoire du Velay. Vaneau
n’était point d’origine flamande. Il est né à Montpellier, le 31 décembre
1653. Je possède un extrait de son acte de naissance. 11 est peu probable
également qu’il faisait, comme l’ajoute cet écrivain, partie de la suite de
Mfir Armand de Béthune, lorsque le jeune prélat fit son entrée solennelle
au Puy, le 20 mars 1663. A cette date, Vaneau n’avait que dix ans. Très
vraisemblablement il n’aura rejoint son protecteur qu’après avoir ter-
miné ses études à Montpellier, qui, à cette époque, était un centre artis-
tique plus important que le Puy, et peut-être à Tours, car Yaneau a eu
des relations dans cette ville, à en juger par les termes d’une lettre de
lui qui m’a été communiquée. Quoi qu’il en soit, Vaneau était déjà à
Monistrol dès 1680, et il avait son atelier de sculpture et ses apparte-
ments dans le château de cette ville, que les évêques du Puy habitaient
fréquemment1.
Il se maria à Monistrol et eut de ce mariage quatre enfants, dont l’aîné
Louis suivit, dit Mandet, la carrière artistique de son père; mais l’asser-
tion sur ce point, de l’historien du Velay, est encore inexacte. Louis
Vaneau figure, dans les procès-verbaux des États du Velay (années 1719,
1749 et 1754), soit comme substitut du receveur triennal du diocèse, soit
comme premier consul nommé par le roi. Vaneau fonda au Puy une école
chanoines, comtes de l’église roïale do faint-Julien de Brioude, capitulairement assem-
blés, y présidant monsieur de Colonges, prévost, qui a exposé pour premier point....
.et dernier point est que le sieur prévost nous raporte un prix
fait par-devant notaire qu’il a donné au sieur Vaneau, maistre sculpteur de mon-
sieur l’evesquedu Puy, pour faire un retable à l’hautel do la Chapelle de la Croix,
de bois de noyer, pour le prix de huit cent cinquante livres, suivant le dessain qui
en a esté fait. Nous remonstre le d. sieur prévost qu’il est obligé après son décès
de paier la somme de trois cents livres à la Secrestie suivant l’arrôt de reglement do
l’année 1633 et d’en donner caution pendant sa vie, et comme il a fait faire cest
ouvrage en vüe de se libérer de la somme de trois cens livres, vous prie et vous
requiert do l’en décharger et de luy en donner quittance lorsque le prix fait sera
exécuté et par luy payé. Et le dit sr Prévost s’estant retiré.
'1- Communication de M. Charreyre, d’Yssingeaux.
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d’un notaire de Brioude, pièce inédite qui m’a été obligeamment commu-
niquée, le lendemain de sa mise au jour, par la personne qui en a eu la
bonne fortune, la date exacte de l’exécution et le nom de l’auteur sont
connus. Yaneau a sculpté ce retable de 1693 à 1694. Une enquête minu-
tieuse faite dans les archives municipales et départementales de la Haute-
Loire nous ferait certainement connaître l’authenticité d’un certain
nombre d’autres œuvres importantes qui se trouvent disséminées dans
des églises et des châteaux de la région.
Contrairement à ce que dit Mandet dans son Histoire du Velay. Vaneau
n’était point d’origine flamande. Il est né à Montpellier, le 31 décembre
1653. Je possède un extrait de son acte de naissance. 11 est peu probable
également qu’il faisait, comme l’ajoute cet écrivain, partie de la suite de
Mfir Armand de Béthune, lorsque le jeune prélat fit son entrée solennelle
au Puy, le 20 mars 1663. A cette date, Vaneau n’avait que dix ans. Très
vraisemblablement il n’aura rejoint son protecteur qu’après avoir ter-
miné ses études à Montpellier, qui, à cette époque, était un centre artis-
tique plus important que le Puy, et peut-être à Tours, car Yaneau a eu
des relations dans cette ville, à en juger par les termes d’une lettre de
lui qui m’a été communiquée. Quoi qu’il en soit, Vaneau était déjà à
Monistrol dès 1680, et il avait son atelier de sculpture et ses apparte-
ments dans le château de cette ville, que les évêques du Puy habitaient
fréquemment1.
Il se maria à Monistrol et eut de ce mariage quatre enfants, dont l’aîné
Louis suivit, dit Mandet, la carrière artistique de son père; mais l’asser-
tion sur ce point, de l’historien du Velay, est encore inexacte. Louis
Vaneau figure, dans les procès-verbaux des États du Velay (années 1719,
1749 et 1754), soit comme substitut du receveur triennal du diocèse, soit
comme premier consul nommé par le roi. Vaneau fonda au Puy une école
chanoines, comtes de l’église roïale do faint-Julien de Brioude, capitulairement assem-
blés, y présidant monsieur de Colonges, prévost, qui a exposé pour premier point....
.et dernier point est que le sieur prévost nous raporte un prix
fait par-devant notaire qu’il a donné au sieur Vaneau, maistre sculpteur de mon-
sieur l’evesquedu Puy, pour faire un retable à l’hautel do la Chapelle de la Croix,
de bois de noyer, pour le prix de huit cent cinquante livres, suivant le dessain qui
en a esté fait. Nous remonstre le d. sieur prévost qu’il est obligé après son décès
de paier la somme de trois cents livres à la Secrestie suivant l’arrôt de reglement do
l’année 1633 et d’en donner caution pendant sa vie, et comme il a fait faire cest
ouvrage en vüe de se libérer de la somme de trois cens livres, vous prie et vous
requiert do l’en décharger et de luy en donner quittance lorsque le prix fait sera
exécuté et par luy payé. Et le dit sr Prévost s’estant retiré.
'1- Communication de M. Charreyre, d’Yssingeaux.