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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0302

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BIBLIOGRAPHIE

i

L’Eau-forte en 1880. Publication de la maison Cadart.

M. Cadart est un apôtre décidé et infatigable de l’eau-forte. C’est à la maison qu’il
dirige, et que son père a fondée, que l’on doit en bonne partie la vulgarisation de ce
procédé parmi les artistes et la faveur dont il jouit auprès du public. Avant la création
de la Société des Aquafortistes, on ne voyait guère aux Salons annuels d’autres
planches à l’eau-forte que celles des collaborateurs de la Gazette des Beaux-Arts et de
l'Artiste. Quelques années plus tard, en 187J2, on comptait déjà quatre-vingt-quatre
exposants, et le nombre n’en a pas cessé de s’accroître depuis cette époque. On sait,
du reste, que la librairie moderne a tout à fuit adopté, pour l’illustration de ses
ouvrages de luxe, la gravure à l’eau-foite; ce coup de fortune a été pour celle-ci un
encouragement précieux, en môme temps qu’une sorte de consécration du caractère
sérieux que les adeptes du burin se refusaient à lui reconnaître.

L’Album que publie oetle année M. Cadart est digne de ses devanciers; il contient
trente eaux-fortes remarquables, et ce n’est qu’une faible partie de celles qui ont vu le
jour dans les publications diverses de la maison, et notamment dans l'Illustration
nouvelle. C’est à cette dernière que nous avons emprunté la planche que nous publions,
tant en raison de sa petite taille, qui lui permet d’entrer dans notre revue, que de son
mérite particulier. Elle est due à un jeune peintre italien déjà fort apprécié parmi nous,
car le tableau qu’elle reproduit, la Petite Fille au panier, a figuré longtemps chez
un amateur parisien, en compagnie de toiles célèbres qui n’empêchaient nullement de
rendre justice à la grâce du sujet et au charme du coloris. Cette eau-forte est la pre-
mière qui ait été gravée par M. Michetti ; nous ne connaissons pas d’autre exemple
d’un peintre qui, du premier coup, se soit ainsi rendu maître des procédés. Quoique
l’initiation ne soit en général ni longue ni pénible, il y a cependant bien des tâtonne-
ments par lesquels il faut passer fatalement, surtout dans la morsure du cuivre, à
moins d’ôtre favorisé d’emblée, comme l’a été M. Michetti, d’un bonheur ex eptionnel.

Les planches de XAlbum, nous l’avons indiqué, sont toutes de grande taille, ce qui
nous met dans l’impossibilité démontrer l’une d’elles au lecteur; à défaut, nous allons
essayer d’inspirer le désir de les voir, en les examinant une à une, avec une courte
appréciation de celles qui nous semblent plus particulièrement intéressantes.

Un frontispice de tournure michelangesque ouvre la marche; il est dû à M. Chifflart,
dont le vif sentiment décoratif est très apprécié, et qui sait merveilleusement faire
rendre à l’eau-forte toutes les énorgies de coloration qui sont en elle.

XXI. — 2' PÉRIODE.

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