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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 21.1880

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Nr. 5
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Merson, Luc-Olivier: Correspondance: centenaire de l'inauguration du Grand théatre de Bordeaux le 7 avril 1880
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https://doi.org/10.11588/diglit.22841#0501

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CORRESPONDANCE

CENTENAIRE DE L’INAUGURATION DU GRAND THÉÂTRE

DE BORDEAUX

LE 7 AVRIL 1880

Bordeaux, 10 avril.

l’occasion du centenaire de son Théâtre, — le chef-d’œuvre
de Louis, l’un des chefs-d’œuvre aussi de l’art français, —
la ville de Bordeaux a organisé une fête commémorative à
laquelle l’administration de la Gazette des Beaux-Arts
m’a donné mission d’assister. Cette mission, je me hâte
de le dire, l’accueil dont j’ai été l’objet ici me l’a rendue
facile et particulièrement agréable. Pour la remplir, pour en
tenir un bon compte, il a fallu, sans doute, franchir une
assez longue distance; mais qu’importe! les témoignages
de sympathie, voilà ce dont surtout je garde souvenir. Convié à la solennité, l’Institut
s’y est fait représenter par M. Lefuel; M. Garnier, de son côté, avait reçu une invi-
tation personnelle, et l’un et l’autre ont trouvé à la gare, pour leur souhaiter la bien-
venue, le maire de la grande cité, accompagné de MM. Brun et Lafargue, architec-
tes, et de M. Marionneau, membre de la commission du centenaire.

Naturellement, c’est au Théâtre que la fête a eu lieu, dans l’enceinte même dont on
célébrait l’anniversaire. Mais auparavant, en présence d’une assistance officielle et
nombreuse réunie dans les salons de la mairie, M. Lafargue, président de la Société
des architectes, avait fait don à la ville de la statue de Louis, exécutée avec le produit
d’une souscription publique. M. Jouandot est l’auteur de cette statue encore seulement
à l’état de modèle. L’œuvre, à bien des égards, mérite des éloges. Néanmoins je me
borne à en louer l’ordonnance et le style sans la décrire, car on ne tardera point à la
voir à l’une de nos expositions, sous sa forme définitive, — pierre, bronze ou marbre,
— et alors le moment sera venu d’en examiner chaque partie et de décerner à Fauteur
la juste récompense de ses efforts.

Mais nous arrivons au Théâtre; nous traversons lentement le vestibule, lentement
nous montons l’escalier ; jamais le monument de Louis ne nous avait semblé aussi par-
fait dans ses lignes, dans ses proportions. A peine quelques colonnes, quelques pilas-
 
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