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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 33.1886

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https://doi.org/10.11588/diglit.19427#0197

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Il

Ilios ville et pays des Troyens, par Henri Schliemann. Ouvrage traduit de
l’anglais par Mme E. Egger. Paris, Firmin-Didot et Cie, 1886,1 vol. de 1,250 pages,
illustré de 2 cartes, de 8 plans et d’environ 2,000 gravures sur bois.

Le grand ouvrage du Dr Schliemann, dont la
librairie Didot vient de publier une traduction, est
assurément l’un des plus curieux et des plus impor-
tants entre ceux qui marquent l’histoire de la cri-
tique et de l’archéologie. Il est le résumé des fouilles
entreprises sur l’emplacement de la ville de Troie
et sur divers points de la Troade, le récit des décou-
vertes accomplies pendant l’espace de douze années
par un homme doué d’un courage et d’une volonté
extraordinaires. Comme le dit fort justement son
traducteur, Mme E. Egger, il nous fournit un des
exemples les plus éclatants de ce que peut l’amour
de l’art servi par une persévérance indomptable.

Déjà la maison Hachette nous avait donné une
traduction du bel ouvrage antérieurement publié
par le Dr Schliemann sur les fouilles de Mycènes; tous ceux qui, en France, s’in-
téressent aux études historiques faisaient des vœux pour que la traduction d'Ilios
ne se fit pas trop attendre. La maison Didot a répondu à notre désir par un
magnifique et monumental volume illustré de plus de 2,000 reproductions. Nous
ne saurions trop la féliciter du service qu’elle vient de rendre à la science archéo-
logique.

L’excellente traduction de Mme Egger est précédée de la préface de Wirchow,
qui est une éloquente réponse aux attaques jalouses dont les découvertes de
M. Schliemann ont été l'objet, et d’une curieuse autobiographie de l’auteur. Parti,
en effet, d’une position plus que modeste, fils d’un humble pasteur du Mecklembourg-
Schwerin, le Dr Schliemann, sans protection aucune, est parvenu à force d’énergie,
non seulement à apprendre seul l’ancien grec, le latin et dix langues modernes,
mais encore, après une suite de péripéties qui font de sa vie presque un roman, à
gagner en Russie une fortune considérable. C’est cette fortune qui lui a permis,
dans l’âge mûr, l’œuvre que dès sa jeunesse il s’était fixée comme but suprême de
son existence. Cette autobiographie nous fait assister, pour ainsi dire jour par
jour, au drame de ces fouilles qui durèrent de 1870 à -1883, continuellement en-
 
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