&
SALON DE 1886
(premier article)
LA PEINTURE
Le Salon de 1886 n’est ni meilleur ni pire que
celui de 1885; mais comme tous deux se ressem-
blent, il est naturel que le dernier venu paraisse
moins intéressant. C’est toujours le même dé-
bordement de travaux manuels, sans idée, sans
force et sans grâce, où il n’y a à relever que
l’habileté de l’ouvrier. On se lasse à la fin de
cette exhibition annuelle d’ouvrages insigni-
fiants qui écrasent sous le nombre les quelques
œuvres d’art perdues dans la cohue, et faussent
le goût du public. Comment s’étonner que beau-
coup d’artistes de mérite se tiennent à l’écart du
Salon? Ils risquent d’y passer inaperçus, submer-
gés dans le flot toujours montant de la banalité.
C’est à peine si la critique, dont la bonne volonté
doit avoir une trempe spéciale, parvient à dis-
cerner les hommes d’un talent réel et à leur
L CH/-1POW.
xxxm.
2e PÉRIODE.
58
SALON DE 1886
(premier article)
LA PEINTURE
Le Salon de 1886 n’est ni meilleur ni pire que
celui de 1885; mais comme tous deux se ressem-
blent, il est naturel que le dernier venu paraisse
moins intéressant. C’est toujours le même dé-
bordement de travaux manuels, sans idée, sans
force et sans grâce, où il n’y a à relever que
l’habileté de l’ouvrier. On se lasse à la fin de
cette exhibition annuelle d’ouvrages insigni-
fiants qui écrasent sous le nombre les quelques
œuvres d’art perdues dans la cohue, et faussent
le goût du public. Comment s’étonner que beau-
coup d’artistes de mérite se tiennent à l’écart du
Salon? Ils risquent d’y passer inaperçus, submer-
gés dans le flot toujours montant de la banalité.
C’est à peine si la critique, dont la bonne volonté
doit avoir une trempe spéciale, parvient à dis-
cerner les hommes d’un talent réel et à leur
L CH/-1POW.
xxxm.
2e PÉRIODE.
58