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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2. Pér. 34.1886

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Nr. 2
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Geymüller, Heinrich von: Les derniers travaux sur Léonard de Vinci, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.19428#0155

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144

GAZETTE DES BEAUX-AIITS.

succession des dates dans ce tableau, on verra qu’il ne faut pas
s’exagérer l’importance du résultat obtenu qui n’est souvent qu’ap-
proximatif1.

Ceci posé, voici comment M. Richter s’exprime sur la nature des
écrits du Maître :

« Les travaux littéraires de Léonard, dans le domaine des arts
aussi bien que dans celui de la science, étaient, avant tout, ceux d’un
chercheur. De là, la méthode dont il se sert en développant ses
investigations et ses dissertations. Le vaste édifice de ses théories
scientifiques est donc composé de nombreuses recherches séparées
et il est fort regrettable que celles-ci n’aient jamais été classées par
Léonard même. » L’auteur croit voir dans l’amour qu’avait Léonard
des recherches détaillées, portant sur une infinité de points distincts,
la raison pour laquelle, dans presque tous ses manuscrits, les dif-
férents paragraphes paraissent se ressentir de cette confusion com-
plète , qui est si bien connue de toutes les personnes qui se sont
occupées de cet homme célèbre.

« Ce que cet arrangement final devait être, observe M. Richter,
Léonard l’a indiqué dans bien des cas avec une exactitude remar-
quable. Dans d’autres, par contre, ces explications pleines d’autorité
font défaut. Toutefois, les difficultés qui en résultent ne sont pas
insurmontables, car le sujet de chaque différent paragraphe étant
toujours distinct et bien défini en lui-même, il est possible de re-
construire un tout parfaitement bien tracé, avec les matériaux épars
de son système scientifique2, et j’ose dire que j’ai apporté un soin et

\. Voici un exemple à l’appui de notre impression. Le troisième manuscrit
dans l’ordre des dates, serait le volume B, avec la date de 1490 environ. Ceux qui
viennent au 16e et au 17' rang sont datés de 1490 à 1495 et de 1490 à 1500. On
voit par là qu’il y a des observations contemporaines répandues dans un grand
nombre de recueils différents. Dans le Codice atlantico, il se trouve à la fois des
documents à classer parmi les plus anciens et les plus récents (1483-1518) ; tandis
que, pour une pièce isolée comme la Feuille du Louvre, jadis dans la collection du
roi de Hollande, M. Richter n’a pas pu préciser autre chose que les limites de 1480
à 1500, ce qui laisse une latitude considérable.

2. L’expérience que nous avons faite nous-même en étudiant un ensemble
spécial des questions abordées par Léonard, l’Architecture, nous a démontré avec
une telle évidence son intention de traiter cet art avec une méthode logique que
nous avons été à même de rétablir en quelque sorte, par les jalons retrouvés, les
livres et les chapitres qui devaient composer ce beau travail, et même, là où tel
chapitre n’était représenté par aucun croquis, de le restituer en quelque sorte et
de l’interpoler, grâce à ceux qui précèdent et qui suivent.
 
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